Salon de l'éducation : V. Peillon affirme sa détermination
Paru dans Scolaire, Périscolaire, Orientation le jeudi 22 novembre 2012.
"L'engagement du Président de la République est total, comme le mien." Lors de la conférence de presse inaugurant le salon de l'Education aujourd'hui 22 novembre, Vincent Peillon a voulu répondre à ceux qui considèrent qu'il cède du terrain face à certaines organisations syndicales.
"Nous sommes à un moment où nous devons montrer notre volonté et mesurer les résistances. Nous devons réarmer notre courage et notre volonté, car il s'agit de changer l'école. (...) Il y a 20 % d'une classe d'âge qui quittent l'école sans qualification, beaucoup d'élèves entrent au collège avec des difficultés scolaires et les inégalités sociales augmentent. Le chiffre de 50 % d'une classe d'age entrant à l'université n'est pas atteint."
Depuis la campagne électorale, "nos convictions n'ont pas changé. La concertation s'est terminée début octobre, la loi a été rédigée en un mois et suit maintenant le parcours interministériel. Certains trouvent ça long. Mais faire un loi d'orientation, cela prend du temps. Déjà les ESPE ouvriront leurs portes à la rentrée 2013 et les 43 000 recrutements de cette année y entreront." Le ministre estime d'ailleurs à ce sujet que "nous n'avons pas encore vu toutes les conséquences de la destruction de la formation des enseignants".
A propos de la liaison école-collège, "qui n'est pas du ressort de la loi", le ministre réaffirme qu'il y aura un cycle CM2-6e et ajoute qu'une négociation est en cours actuellement sur le métier d'enseignant. Quant au dispositif "Plus de maîtres que de classes", il ne s'inscrit pas dans une logique quantitative, mais "dans une autre pédagogie". En ce qui concerne les rythmes scolaires, "qui ne sont pas dans la loi", c'est l'intérêt des élèves qui prime. "Nous allons faire la semaine à 4,5 jours, rassure Vincent Peillon. Certains ont donné leur accord puis reculent. La droite aussi a reculé. Parce que c'est difficile... pour les enseignants, pour certains parents et pour les collectivités locales."
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