Rythmes scolaires : "nous y sommes quasiment" (Vincent Peillon devant les maires)
Paru dans Scolaire, Périscolaire, Culture le mercredi 21 novembre 2012.
Sur les rythmes scolaires, "nous devions rapprocher les points de vue, nous y sommes quasiment", estime Vincent Peillon, ce 21 novembre, lors de son intervention devant une salle comble d'élus locaux, réunis dans le cadre du congrès des maires, et plutôt bien disposés à son endroit, puisqu'il a été assez chaleureusement applaudi à son entrée. Le ministre de l'Education nationale a rappelé que ce dossier avait fait l'objet d'une consultation sous la mandature précédente, et "que tout le monde était d'accord" sur la nécessité de cette réforme. Il a souligné les efforts de chacun pour sa mise en oeuvre : "nous demandons à des fonctionnaires de revenir une demi-journée supplémentaire sans leur proposer de mieux les payer."
Le ministre prévoit également de s'attaquer par la suite à la question des rythmes scolaires au collège et au lycée, ainsi qu'à l'organisation de l'année scolaire.
Il estime que la moitié des communes seront prêtes pour la rentrée 2013. Il n'est pas opposé à ce qu'elles n'adoptent pas toutes les mêmes schémas, notamment en ce qui concerne la pause méridienne. "Nous les encourageons même à faire différemment". Il les invite à "se saisir du fonds d'amorçage le plus vite possible". Il ajoute que le président de la République a bien précisé que les 250 millions de ce fonds iraient aux "premières" communes qui en feraient la demande.
Pour sa part, Eric Favey (Ligue de l'enseignement) estime à 1 milliard par an l'effort que représente, pour la Nation, soit 150 € par an et par élève, cet aménagement de la semaine, si on sait "reconnaître les savoirs des habitants", qui peuvent avoir la passion de les faire partager dans le cadre des activités dégagées par le raccourcissement de la journée de classe, et si on fait évoluer l'organisation de services existants, comme les services éducatifs de certains musées.
Le maire de Laxou, dans le grand Nancy, évoque une dépense de 500 €/an/enfant, pour le dispositif mis en place depuis 1995 avec une semaine de 9 demi-journées de classe, qui s'arrêtent (sauf le mercredi) à 15 h., et qui sont suivies de deux heures d'animation. Ce coût serait doublé si les élèves de maternelle étaient concernés. A la Roche sur Yon, le coût est comparable (465 €). L'élu souligne l'intérêt d'avoir un projet éducatif local, et de prendre le temps de le faire bien. Il a aussi fait évoluer certains personnels, et créé un poste d' "anime-ATSEM", la même personne faisant un mi-temps dans une fonction et un mi-temps dans une autre.