Constante macabre: "il y a lieu d'être optimiste" (André Antibi)
Paru dans Scolaire le lundi 08 juin 2009.
Le "Mouvement contre la constante macabre" organise ce mercredi 10 juin son La constante macabre reconnue par Darcos), ce qui lui vaut les foudres d'un syndicat grand poufendeur du "pédagogisme" (lire Darcos suppôt du pédagogisme?). André Antibi, qui a mis ce phénomène en évidence, dénonce ceux qui l'accuse de laxisme sans l'avoir lu. Selon lui, dans toutes les classes qui ont expérimenté le "contrat de confiance" qu'il propose dans le cadre des évaluations (voir son site), le même constat s'impose: les élèves travaillent beaucoup plus. Il estime à 30 000 le nombre des enseignants qui ont adopté la méthode.
Il précise qu'elle se démarque du système traditionnel, qui suppose qu'on piège les élèves D'ailleurs, seule l'évaluation des élèves suppose une part d'inconnu puisqu'un musicien sait quel morceau il devra jouer, un candidat à l'épreuve du code de la route connaît la liste des questions qu'on peut lui poser, et qu'un enseignant sait sur quel cours il sera inspecté. Mais la méthode se démarque aussi du système anglo-saxon, où l'on ne pose trop souvent que des questions dont on est sûr que les élèves savent les traiter.
Il ajoute que "le terrain est favorable", puisque les trois fédérations de parents d'élèves, le syndicat des inspecteurs d'académie, les directeurs diocécains, l'Ecole supérieure de l'Education nationale sont sensibles à sa démarche.
Il attend maintenant du ministre de l'Education nationale qu'il rédige une circulaire reconnaissant l'existence de cette "constante macabre", dont la réalité n'est niée que par 1% des enseignants qu'André Antibi a pu interroger, et incitant les professeurs à mettre en oeuvre des sustèmes d'évaluation fondés sur la confiance, et récompensant le travail fourni.