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Formation des enseignants : la CDIUFM comme D. Kambouchner plaident pour un concours en fin de M2

Paru dans Scolaire le lundi 24 septembre 2012.

La CDIUFM (la conférence des directeurs d'IUFM) demande à son tour que les futures ÉSPÉ (Ecoles supérieures du professorat et de l'éducation) soient des structures interuniversitaires, à raison d'une par académie, et que les concours de recrutement des enseignants soient placés en fin de M2. Elle reprend et développe l'argumentation de son président (voir ToutEduc Formation des enseignants : les directeurs d'IUFM plaident pour des ESPE fortes) : "Placer les concours de recrutement organisés par le ministère de l’Éducation nationale dans le cursus de formation revient à déléguer la responsabilité qui échoit à l’Université à une autorité externe [le ministère, ndlr]". Et les placer en M1 dévaloriserait le master. "Comment considérer le passage de M1 en M2 ou la délivrance du master dès lors que les étudiants auront réussi un concours de recrutement ? Comment une université pourrait refuser l’entrée en M2 à un étudiant ayant réussi le concours ou refuser la délivrance du master à un étudiant qui serait fonctionnaire stagiaire ?"

La conclusion s'impose : "La logique de séparation des responsabilités ministère de l’Éducation nationale - Université est la seule viable à terme (...) Elle conduit à placer le recrutement en fin de formation et à mettre en place les mécanismes de régulation des flux des étudiants sous la responsabilité de l’Université à l’entrée en ÉSPÉ (...) Au niveau national, une instance de concertation Université-ministère de l’Éducation nationale définit les flux à partir des besoins quantitatifs et qualitatifs." Dans chaque académie, une instance de concertation entre les universités se met d'accord "sur la gestion des flux des étudiants et la coordination des parcours". L’ÉSPÉ, "composante universitaire à part entière" travaille "en concertation avec les UFR concernées" qui auraient une responsabilité, "y compris au niveau des parcours de master" de ce qui ressortit à la "maitrise disciplinaire".

Le philosophe Denis Kambouchner, dans une contribution à la concertation pour la refondation de l'école, plaide lui aussi pour la création d' "une seule ESPE par académie", ayant "un statut interuniversitaire". Il s'inquiète de la relation entre l'Université, le niveau licence, et l'ÉSPÉ  pour le niveau master : les étudiants "devront avoir le sentiment que les deux structures sont étroitement associées, de même que les diverses parties de leur formation (...) constituent un système pratiquement et intellectuellement cohérent". Il plaide donc pour "la création de licences spécialisées" et demandent qu'elles soient "à régime intensif". Il considère en effet que "le système des concours du second degré a eu jusqu’ici le grand avantage de pallier (...) les insuffisances de la certification universitaire, le succès à ces concours impliquant généralement une ou plusieurs années de préparation intensive et diversifiée. Avec la mise en place d’un système de prérecrutement (...) associé à une confirmation graduelle par certification universitaire, la fonction sélective de ce concours cessera d’ailleurs nécessairement d’être dramatisée autant qu’elle l’a été jusqu’à présent."

La contribution de la CDIUFM ici

Les contributions de D. Kambouchner ici

Lire aussi, pour un concours en L3, le point de vue de Ph. Watrelot, Formation des enseignants : Ph. Watrelot dénonce un "apparent" consensus,

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