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"Nous ne sommes pas impatients, mais exigeants". Th Cadart (SGEN-CFDT) fait le point sur la concertation

Paru dans Scolaire, Périscolaire, Orientation le mercredi 05 septembre 2012.

"Nous ne sommes pas impatients, mais exigeants, et il y aurait danger si la loi [d'orientation et de programmation, ndlr] n'est pas ambitieuse, si elle n'engage pas le système éducatif dans sa transformation", déclare Thierry Cadart, secrétaire général du SGEN-CFDT qui tenait ce 5 septembre sa conférence de presse de rentrée. Celle-ci a surtout été l'occasion de lister les points de clivage et de consensus, ou de convergence, qui apparaissent au cours de la concertation en cours. 

Si le syndicat regrette qu'elle ne soit pas suffisamment médiatisée, et qu'elle ne provoque pas un débat dans la société, il est clair pour lui qu'il s'agit de passer commande à l'Ecole, ce qui n'est pas l'affaire des syndicats; ce n'est que dans un second temps, celui de la mise en oeuvre, que s'ouvriront les négociations. Mais il constate que "le diagnostic a été vite partagé" avec la plupart des participants et que les propositions convergent souvent.

Sur l'évaluation des enseignants, "plusieurs syndicats" et certains inspecteurs pensent qu'on peut la dissocier des avancements de carrière, qui seraient les mêmes pour tous.

Sur leur recrutement, là encore se dessinerait un consensus pour que le concours intervienne en fin de M2 (bac + 5), avec une pré-sélection en début de M1. Le sujet serait "moins conflictuel" qu'auparant. Le SGEN ne précise pas s'il peut y avoir consensus pour que ce concours soit simplifié, la partie académique étant sanctionnée par le diplôme universitaire (voir à ce sujet une proposition comparable du SE-UNSA, Formation des enseignants, notation des élèves, climat de la rentrée : le SE-UNSA fait le point).

En ce qui concerne le statut, "tout le monde" reconnaît la diversité des missions des enseignants, ce qui ne signifie pas qu'il y ait consensus sur leur reconnaissance.

Dans le premier degré, il y aurait de même un certain consensus pour ne plus identifier le temps de la classe et les heures dues par les enseignants, ce qui permettrait, par exemple, la prise en charge des cycles par les équipes pédagogiques.

Si la notion même de "socle commun de connaissances et de compétences" ne semble plus faire problème, la question de la place du collège et du lien avec l'école primaire est un sujet de clivage.

Sur le lycée, "tout le monde" s'accorderait pour donner "un peu de souplesse" à une architecture conçue par filières. Jusqu'à envisager de passer à une logique de parcours individualisés ? Le sujet n'est de toute façon pas une priorité pour le ministère.

Pour la carte scolaire, est apparue dans la concertation l'idée que la gestion des flux d'élèves pourrait se faire par bassins, entre des établissements qui seraient complémentaires au lieu d'être en concurrence, et peut-être même d'inclure dans la réflexion le privé.

Sur les relations avec les collectivités et les associations, pour la gestion du temps périscolaire notamment, le SGEN fait remarquer que manquent des lieux de concertation, d'échanges et de prises de décision en commun, les CAEN (Conseils académiques de l'Education nationale) ayant failli. Il y aurait toutefois, là aussi, un certain consensus pour reconnaître que l'Ecole ne peut pas assurer seule la réussite de tous, et qu'il faudrait faire une place aux parents et aux acteurs locaux.

 

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