Dispositifs relais : bilan mitigé faute d'un véritable travail avec les collèges d'origine (DEPP)
Paru dans Scolaire, Périscolaire, Orientation le samedi 28 juillet 2012.
Il serait "souhaitable" que les collèges travaillent avec les dispositifs relais "pour suivre les élèves lors de leur séjour, et les accompagner à leur retour". Ce travail conjoint permettrait aux enseignants des collèges de modifier "leurs pratiques pour les adapter au mieux aux élèves en difficulté dont ils ont la charge". C'est la conclusion d'une note d'information de la DEPP (service statistique du ministère de l'Education nationale) qui a interrogé les personnels en charge des élèves accueillis dans les dispositifs relais.
Si les enseignants issus du premier degré modifient leurs pratiques, et adoptent des pédagogies plus actives, c'est moins souvent le cas des enseignants du second degé. La DEPP fait l'hypothèse "d’un problème de recrutement", surtout "pour les professeurs du second degré" qui ne travaillent que "quelques heures en dispositif et n’ont peut-être pas la disponibilité ou la formation nécessaire pour réaménager, durant ce temps court, l’enseignement qu’ils pratiquent dans leurs classes ordinaires".
Mais surtout, "la réintégration des élèves en classe ordinaire" après leur passage dans un dispositif relais pose "un problème majeur" : "malgré les progrès certains qu’ils réalisent, les élèves n’y sont encore pas prêts" et "les collège d'origine "ont encore trop tendance à considérer les séjours en dispositif comme une solution momentanée pour des élèves perturbateurs".
"Les pratiques éducatives et pédagogiques des enseignants auprès des élèves accueillis en dispositif relais", note d'information n° 12.14, juillet 2012, téléchargeable sur le site du ministère (ici).