Le "BAFA lycéen", un moyen de réconcilier "le jeune" et "l'élève"? (ID2)
Paru dans Scolaire, Périscolaire, Orientation le mercredi 25 juillet 2012.
Un Associations complémentaires de l'enseignement public : un rapport très sévère de l'IGAENR rendu public en mai dernier émettait un jugement très sévère sur la pertinence de l’action des "associations complémentaires" financées par l’Education nationale. La mission d’inspection s'interrogeait notamment sur "le lien étroit qui peut rattacher la scolarité des élèves aux formations BAFA et BAFD". Ces formations, assurées notamment par les CEMEA, s'éloigneraient "des problématiques directement attachées au jeune scolarisé". Pour les rédacteurs du rapport, elles sortiraient donc du champ de compétences de l’Education nationale.
Pour autant, une expérience avait trouvé grâce à leurs yeux: le "BAFA lycéen", qui permet aux jeunes de filière professionnelle de suivre cette formation "dans le cadre de leur scolarité". ToutEduc a enquêté sur les modalités de mise en place de ce dispositif. Deux lycées l'ont adopté: à Grenoble, la formation au BAFA a bien été intégrée au référentiel de compétences d'une filière professionnelle. Prometteur, ce dispositif a souffert de difficultés d'organisation et n'a pas été reconduit cette année. A Champigny sur Marne, le "bafa lycéen" est plus "solidaire" que scolaire: organisé par les enseignantes d'une filière technologique, il s'adresse à tous les élèves sans véritablement s'intégrer à leur scolarité.
Dans tous les cas, derrière ces actions, une question s'impose: peut-on séparer le "jeune" du "lycéen"? Le "BAFA lycéen" militerait au contraire pour une plus grande cohérence entre les actions menées par l'école et celles assurées par les associations complémentaires. Pour autant, les difficultés rencontrées témoignent des incompréhensions qui demeurent entre ces deux types d'acteurs, pourtant "complémentaires".
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