Archives » Actualité

ToutEduc met à la disposition de tous les internautes certains articles récents, les tribunes, et tous les articles publiés depuis plus d'un an...

"Coups de pouce Clé" : D. Glasman conteste vigoureusement le rapport de l'Ecole d'Economie de Paris

Paru dans Scolaire, Périscolaire le dimanche 27 mai 2012.

Un certain nombre de formulations du rapport "Goux, Gurgand, Maurin" sur les Coups de pouce CLE (voir ToutEduc "Coups de pouce Clé" : un rapport les compare aux dispositifs de soutien "Education nationale") "prêtent à interprétation excessive et inexacte", estime Dominique Glasman dans un courrier adressé à Marc Gurgand, et dont ToutEduc a eu copie. Dominique Glasman est président du comité scientifique de l'APFEE, professeur à l'Université de Savoie, et spécialiste des dispositifs de soutien scolaire. Ses critiques portent d'abord sur une question de méthodologie. Les compétences des élèves des deux groupes, le groupe test et le groupe témoin, n'ont pas été évaluées au préalable. De plus, le groupe-témoin a bénéficié de mesures de soutien dont le groupe test n'a pas bénéficié. Il semblerait même qu'on puisse tirer des résultats du rapport des trois experts une conclusion inverse de celle qu'en donne une lecture rapide : "à moyens globalement supérieurs [pour les élèves du groupe témoin] correspondent des effets comparables" à ceux des élèves qui ont participé à des "Coups de pouce CLE". Autrement dit, ceux-ci auraient un effet supérieur à celui des dispositifs "Education nationale".

Les critiques de D. Glasman portent ensuite sur des formulations. "On a plusieurs fois une phrase en termes absolus ('n’a pas d’effets') suivie d’une phrase qui la précise, ou la rectifie, en termes relatifs ('par rapport au groupe témoin') (...) La première phrase, telle quelle, est contestable, et la précision qui la suit n’enlève pas au lecteur l’impression que le CPC ne sert finalement à rien". Dominique Glasman donne plusieurs exemples de ce procédé rhétorique dont les effets peuvent être désastreux : "les politiques, comme les media, retiennent des formules chocs (...) si les réserves à une affirmation ne sont pas exprimées tout-de-suite, c’est-à-dire dès l’énoncé de la principale proposition, elles risquent fort d’être négligées (...) Toutes les formulations du type 'n'a aucun effet' peuvent laisser l'impression qu'il n'y a pas de différence entre faire quelque chose et ne rien faire."

P. Bouchard, directeur de ToutEduc, est administrateur de l'APFEE et membre de son conseil scientifique.

« Retour


Vous ne connaissez pas ToutEduc ?

Utilisez notre abonnement découverte gratuit et accédez durant 1 mois à toute l'information des professionnels de l'éducation.

Abonnement d'Essai Gratuit →


* Cette offre est sans engagement pour la suite.

S'abonner à ToutEduc

Abonnez-vous pour accéder à l'intégralité des articles et recevoir : La Lettre ToutEduc

Nos formules d'abonnement →