Les enseignants du primaire malades de l'inspection dans certains secteurs ?
Paru dans Scolaire le samedi 19 mai 2012.
"Nous n'acceptons plus d'être humiliés par certains propos et écrits des IEN [inspecteurs du premier degré, ndlr] (...) Nous demandons dès maintenant (...) de plus subir d'inspections en attendant que par des concertations entre enseignants et IEN soient établies des règles de respect mutuel (...)" Pierre Frackowiack, lui-même IEN honoraire, qui s'était opposé à Gilles de Robien, fait circuler sur la toile un "cahiers de doléances des enseignants de la maternelle et de l'élémentaire" dont il dit qu'il connaît "un certain succès", du fait de la persistance "çà et là" d'un certain autoritarisme.
Quel que soit la réalité de l'écho qu'il rencontre, ce texte traduit l'existence, dans des secteurs où les relations hiérarchiques sont dégradées, de l'attente d'un "changement". Il dénonce notamment la technique employée par l'administration, "inviter" au lieu de "convoquer" les enseignants à des conférences pédagogiques pour éviter le remboursement des frais de déplacement, l'absence de temps de concertation entre pairs, la charge de travail imposée aux directeurs d'école, et "des injonctions à pratiquer une pédagogie rétrograde (...), sans argument théorique".