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Les enfants aiment l'école, les enfants de l'immigration plus encore

Paru dans Scolaire, Périscolaire, Culture, Orientation le mardi 19 mai 2009.

La qualité des enseignements, l'un des facteurs sur lesquels les politiques mises en oeuvre ont un "effet notable", influe fortement sur les résultats scolaires. Un bon enseignant connaît la discipline qu'il enseigne et la pédagogie, il sait travailler avec des élèves et des collègues très divers. Dans ces conditions, leur qualité est peut-être plus importante que leur quantité. C'est l'un des traits saillants de la synthèse que l'OCDE vient de publier de ses travaux sur l'école, et dont nous avions déjà signalé l'importance (Niveau scolaire: les pays qui réussissent le mieux sont ceux qui ont le moins d'heures de cours).

Autre enseignement de cette publication, en règle générale les élèves sont assez satisfaits de leur école, les filles plus que les garçons, et les plus jeunes plus que les élèves plus âgés. Quant aux élèves immigrés, ils aiment apprendre, autant, sinon davantage que les "élèves natifs", et cela dans tous les pays de l'OCDE, qui ont pourtant des politiques à leur égard très diverses. Non seulement ils aiment l'Ecole, mais ils aiment les maths (ce qui ne suffit pas à assurer leur réussite), une discipline souvent anxiogène. D'ailleurs, "très rares sont les pays où il n'existe pas une très forte minorité, voire une majorité d'élèves très peu performants en mathématiques".

L'OCDE ne classe pas la France parmi les pays qui ont les plus mauvais scores pour le nombre des jeunes de 15 à 19 ans qui ne sont ni scolarisés, ni "pourvus d'un emploi". La moyenne est de 6,5%, mais en Turquie, elle frôle les 38%. L'organisation des pays développés recommande à ces membres de porter attention aux systèmes d'orientation qui doivent mettre l'accent "sur la gestion et le cheminement de carrière" plutôt que sur l'adéquation avec un programme ou une formation.  Elle conseille en revanche le développement des filières professionnelles. Elle conseille aussi "d'investir dans la petite enfance". Un accueil de grande qualité permet à cet âge "de poser des fondements solides" pour les apprentissages futurs.

Rien de nouveau donc dans ce recueil de synthèses de travaux déjà publiés par l'OCDE, mais une vue d'ensemble dont la philosophie générale se retrouve dans une formule: il n'y a pas contradiction entre équité et efficience: "L'échec scolaire coûte cher, pas seulement à ceux qui sont concernés, mais à la société toute entière." L'organisation porte un regard assez sévère sur les effets de la concurrence entre établissements, qui creuse les différences sociales entre eux. Elle dresse quelques constats. Partout, les filles sont plus fortes que les garçons. Partout les origines sociales ont un effet déterminant...

Quelles que soient vos orientations politiques, et votre éventuelle méfiance à l'égard d'une organisation plutôt connue pour ses options "libérales" en matière économique, ses perspectives sur l'éducation méritent d'être méditées.

L'Education aujourd'hui, la perspective de l'OCDE, 24 €. Pour le site de l'OCDE, cliquez ici.

 

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