Enseigner l'informatique... une certaine unanimité des candidats (EPI)
Paru dans Scolaire le mardi 17 avril 2012.
L'EPI (Enseignement public et informatique) a recueilli les promesses des candidats à la présidentielle sur l'enseignement de l'informatique. Pour l'association, la création en terminale S et STI2D d'un enseignement de spécialité optionnel, ISN (informatique et sciences du numérique) n'est en effet qu'un "premier pas" pour sortir d'une "approche de l'informatique par les usages (du type B2i)". Ce serait en effet "une impasse" puisqu'il est clair qu'il ne suffit pas d'utiliser un traitement de texte, de remplir les cases d'une feuille de calcul ou de préparer un diaporama pour comprendre ce qu'est l'informatique.
L'association rappelle les engagements pris par VIncent Peillon (voir aussi ToutEduc, Présidentielle : Vincent Peillon promet "un grand plan pour la e-éducation") : "Le numérique concerne tous les champs de la société et il faut sortir d'une vision où il ne serait l'apanage que des seuls scientifiques." Il faut aussi que les élèves de primaire apprennent à taper sur un clavier avec leurs dix doigts.
L'UMP veut passer "rapidement à l'ère de l'école numérique en modernisant le brevet et le certificat informatique et internet, en créant une matière qui dispenserait un enseignement spécifique à internet et au numérique et en formant plus efficacement les enseignants à l'usage des technologies numériques."
Jean-Luc Mélenchon évoque "un indispensable enseignement de l'informatique pour tou-te-s sous la forme d'une discipline scolaire au lycée, et au collège à la réintégration d'un enseignement de l'informatique dans le cours de Technologie".
Nicolas Dupont-Aignan se prononce pour "une vraie matière informatique (avec 100 % de logiciels libres) au même titre que les maths ou l'anglais avec des professeurs titulaires spécialisés". Il estime qu'on peut commencer à l'école primaire "par une initiation à la programmation comme cela a été fait il y a un certain temps avec la Tortue LOGO" et il constate que "le B2i est du bricolage heureusement voué à disparaître."
L'éditorial de l'EPI ici.