Filles et garçons, région parisienne et "région" : un rapport différent aux adultes de l'institution scolaire (thèse)
Paru dans Scolaire, Périscolaire, Orientation le vendredi 13 avril 2012.
Filles et garçons s’inscrivent distinctement dans leurs rapports aux adultes de l’institution scolaire, montre Séverine Depoilly dans une thèse soutenue l'an dernier à Paris-VIII (sous la direction de J-Y Rochex) au terme d'une enquête ethnographique dans un lycée professionnel de la région parisienne. Observés dans et hors de la classe, les corps, les voix, les gestes, "largement imprégnés, pour les unes et pour les autres, des modes de sociabilité juvénile" témoignent d'une différence: "les filles et les garçons ne parviennent pas pareillement à maintenir le lien avec l’école et ses agents". Les rapports d’incident montrent "la part plus importante prise par les garçons dans les actes de transgression scolaire". Toutefois, une observation conduite à Reims montre que les garçons "peuvent encore mettre en œuvre un habitus ouvrier 'traditionnel' alors même que les modes d’être et de faire observés, notamment chez les garçons de banlieue parisienne, semblent être bien plus le fait de l’affirmation d’un habitus, d’une sous-culture juvénile de la cité".
"Rapport à l'école et rapport de genre chez les élèves de lycée professionnel", le résumé est accessible sur le site de l'IFé, ici.