Ecole fondamentale et socle commun : Eva Joly y est favorable
Paru dans Scolaire le mercredi 04 avril 2012.
Eva Joly se prononce pour "une école fondamentale qui, de six à seize ans, scolarise tous les enfants sans redoublement ni orientation". La candidate considère que les programmes doivent être "définis en termes d’objectifs transdisciplinaires de cycles pluriannuels", chaque équipe fixant "les horaires, les modes de regroupement d’élèves et les contenus disciplinaires les mieux adaptées (...) pour atteindre ces objectifs".
Elle estime que "l’institution d’un socle commun de connaissances et de compétences" restera peut-être "le point le plus positif (ou le moins négatif ?) de la politique éducative menée durant dix années par la droite". Celle-ci n'en a manifestement "pas saisi toute la portée" et il a surtout servi à justifier "une évaluationnite qui oblige les enseignants à passer de longues heures à remplir des grilles critériées dont le détail a perdu tout sens". Il faut donc, estime la candidate avec la commission Education d'EELV "restaurer l’esprit du socle commun". Elle insiste "sur la nécessité d’apprendre à apprendre".
Elle récuse une conception du socle réduit aux "fondamentaux", et dénonce "l’absence des savoirs manuels" et de "véritable contact avec le monde professionnel". Elle plaide encore pour la maîtrise de "l’anglais de communication internationale", l'initiation à l’esperanto et la découverte de la dimension culturelle d'autres langues, y compris les langues régionales. Elle ajoute qu'il doit "être possible qu’une part importante de l’enseignement dispensé dans un établissement (...) ait lieu dans une langue régionale ou dans la langue d’origine de certains élèves".
Eva Joly répond à un courrier adressé aux candidats par le SE-UNSA, le SGEN-CFDT, le CRAP-Cahiers pédagogiques" et Education & Devenir (ici). Le texte d'Eva Joly ici.