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La rénovation de la voie professionnelle passe par "davantage de concertation" avec les professionnels du secteur (Luc Chatel)

Paru dans Scolaire, Orientation le jeudi 15 mars 2012.

 « La réforme de la voie professionnelle a initialement souffert d’un manque de concertation, d’un manque d’écoute. » En préambule de la signature d’un accord de coopératrion entre l’Education Nationale et les organisations professionnelles de l’hotellerie-restauration, Luc Chatel est revenu sur un point de « désaccord » qui a perturbé les discussions entre les deux parties.

« Le ministère était déterminé à aligner la formation aux métiers de l'hôtellerie-restauration sur le bac professionnel, pour ne pas tenir ces filières à l’écart de l’élévation globale du niveau d’études. » Or, pour certains professionnels du secteur, cette mesure revenait à dévaloriser les titulaires d’un CAP. Le ministre a convenu que ces réticences n’avaient pas assez été prises en compte : l’accord signé mardi 14 mars couronne la reprise des discussions entre les deux parties. Selon le site de l’UMIH (Union des Métiers et des Industries de l’Hotellerie), « cet accord réaffirme la place majeure du CAP comme diplôme de première qualification, et premier diplôme d’insertion dans les établissements ».

Conclu pour cinq ans, l’accord cadre doit permettre de « trouver les ressources humaines nécessaires au développement des métiers de la restauration » en renforçant l’attractivité de cette filière, dixit Luc Chatel. 

Bac pro, savoir instrumental

L'accord préconise d’améliorer la cohérence entre la formation des élèves et les débouchés qui leur sont proposés. "Les formations doivent être adaptées au monde de l’entreprise" affirme le chef étoilé Régis Marcon. Dans ce but, "il est important de valoriser l’alternance", soutient Luc Chatel, pour qui "la dernière année de bac professionnel doit être faite en entreprise". Roland Heguy, président confédéral de l’UMIH, confirme que "l’apprentissage est un enjeu crucial pour nos métiers. Nous avons besoin de jeunes qualifiés et formés à qui nous avons donné l’envie de s’investir".

Par ailleurs, Luc Chatel a rappelé qu'une "concertation permanente" permettrait d'adapter plus efficacement "la carte des lieux de formation" aux "besoins" des professionnels. Selon les termes de l’accord, les recteurs et les représentants régionaux de la restauration se rencontreront "au moins une fois par an" afin d’étudier l’évolution du marché du secteur.

Tous les signataires de l'accord l'affirment: pour déterminer les contenus de formation, "ce qui importe, ce sont les débouchés et les besoins des entreprises", comme l'a formulé Luc Chatel. Certains observateurs ne partagent pas ce point de vue. En 2009, interrogé par ToutEduc, le sociologue Aziz Jellab mettait ainsi en garde contre "les tenants idéologiques de la rénovation de la voie professionnelle" qui "risquait d'enfermer les élèves dans un rapport instrumentaliste à l'éducation". 

 

Les principaux objectifs de l'accord cadre, ainsi que l'ensemble des organismes signataires, sont à retrouver sur le site du ministère, ici

Vous pouvez relire l'entretien d'Aziz Jellab"La rénovation de la voie professionnelle risque d'enfermer les élèves dans un rapport instrumentaliste aux savoirs". (Entretien avec Aziz Jellab, sociologue)

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