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Tahiti : le vice-recteur a perdu la main

Paru dans Scolaire le dimanche 26 février 2012.

“La gestion des personnels stagiaires nous échappe totalement”, explique à "La Dépêche de Tahiti" Jean-Claude Cirioni, vice-recteur de la Polynésie française. Une quinzaine de lauréats du Capes, Capet ou CAPLP, Polynésiens ou "justifiant de fortes attaches" avec la Polynésie ont contesté leur affectation en métropole pour leur stage. Les arrêtés ont été portés devant le tribunal administratif qui leur a donné raison. "Le ministère de l’Éducation nationale a décidé de faire appel (...) Ce dossier est traité par des juristes au ministère, et le temps des juristes n’est pas le nôtre (...) je comprends que les professeurs stagiaires soient en désarroi. Moi-même, j’aimerais bien savoir ce qu’il en est (...)." Le vice-recteur évoque encore une lettre que la directrice des ressources humaines a adressée aux stagiaires, "je voudrais savoir si les stagiaires ont répondu à ce courrier (...) [l'administration] centrale est peut-être en attente de ce courrier."

La Dépêche ajoute que ce même vice-recteur va devoir gérer la suppression de 177 postes, 7 de CPE, 90 d'enseignants du premier degré, et 80 dans le second.

En ce qui concerne les stagiaires, voici l'essentiel d'un récit que nous a adressé un lecteur de ToutEduc à Tahiti, favorable aux autorités polynésiennes.

"Fin juin, tous les lauréats (Polynésiens ou justifiants de fortes attaches avec la Polynésie) du CAPES, CAPET, CAPLP étaient informés que le doute planait sur leurs affectations en Polynésie. Le 13 juillet, on apprenait que M. le vice-recteur avait divisé la liste en deux, car sinon personne ne devait rester en Polynésie. Le lendemain le vice-rectorat fermait et les négociations étaient de facto closes. Les stagiaires se sont alors tournés vers le médiateur de l'Education nationale qui leur a conseillé de s'adresser au tribunal administratif. Par ordonnance, le juge des référés rejetait le référé des stagiaires au motif que les arrêtés locaux se substituaient aux arrêtés nationaux et rendaient donc ceux-ci caducs, les stagiaires pouvaient donc continuer sur leurs affectations locales. L'Etat annonçait sa décision de faire appel et refusait ce jugement. Il leur [a proposé] un report de stage et [de] les installer en tant que contractuels sur les postes qu'ils occupaient. Refus des stagiaires et donc l'Etat refuse de payer les stagiaires. Les stagiaires s'adressent de nouveau au TA et l'Etat est condamné à payer l'équivalent de moins de 2/3 du SMIC local. Les stagiaires apprennent que le ministère de l'éducation nationale porte ses référés en appel à la Cour d'appel de Paris. Le 9 décembre, le TA ordonne l'annulation des affectations en métropole au motif que [le vice-recteur] ne pouvait pas affecter les stagiaires ailleurs qu'en Polynésie. Les arrêtés d'affectation arrivent [le 19 janvier] et sur les 15, 6 sont encore affectés en métropole."

La Dépêche de Tahiti, ici.

Voir aussi ToutEduc La Polynésie française menace de "guerre" la métropole pour défendre ses enseignants, Tahiti : le ministère français n'a pas affecté les stagiaires, la situation se tend à nouveau et Tahiti : le Conseil d'Etat entérine le processus des mises à disposition pour les enseignants.

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