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L'Afrique veut rompre avec l'héritage colonial en matière d'éducation

Paru dans Scolaire, Orientation le lundi 20 février 2012.

La conférence de Ouagadougou "aura constitué une rupture et ouvert la voie vers la refondation des systèmes d’éducation et de formation africains", selon le communiqué de presse publié après la clôture de la triennale, vendredi 17 février. En termes moins diplomatiques, dans une interview à l'IPS, Mamadou Ndoye, coordonnateur de l'ADEA (l'Association pour le développement de l’éducation en Afrique), estime que les systèmes importés d'Europe avaient, à l'origine, "pour but de sélectionner les leaders de la société pour en faire les collaborateurs" de la colonisation et qu'ils incarnent "des valeurs imposées par le colonisateur qui entendait donner un autre cours au destin des Africains". Il ajoute : "Nous avons, après l’indépendance, malheureusement continué avec ce système."

Selon le communiqué, la conférence a été "vécue par les ministres [de l'éducation présents] comme un moment historique" et les conclusions seront transmises à l'Union africaine qui y consacrera un prochain sommet. Le ministre kenyan de l’Education a ainsi estimé que ses homologues comme lui-même devaient "faire en sorte que les résultats deviennent l’affaire de nos gouvernements en obtenant qu’ils fassent l’objet de discussions en conseil des ministres et dans les parlements nationaux." Le changement de paradigme sur lequel ils se sont entendus "privilégie une approche holistique de l’éducation et de la formation" et la prise en compte du secteur privé "afin de garantir aux jeunes Africains une formation adaptée aux besoins des économies nationales". Mais ils ont également "souligné la nécessité d’inclure les valeurs éthiques et la gouvernance comme facteurs de développement durable de l’Afrique". L'éducation doit aussi s'appuyer sur les Tice.

La triennale a réuni "près de 1 000 participants, parmi lesquels quelque 40 ministres des secteurs de l’éducation, de la formation professionnelle, de la Jeunesse et de l’Emploi". Elle a été ouverte par le président burkinabé, "en présence de ses pairs du Niger, de la Côte d’Ivoire et du Mali".

L'interview de Mamadou NdoyeL'Afrique compte sur sa diaspora et sur le modèle coréen pour développer ses systèmes éducatifs et ici.

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