"Coups de pouce Clé" : l'Apfée considère qu'elle a encore des "marges de progrès"
Paru dans Scolaire, Périscolaire le samedi 11 février 2012.
La proportion d'élèves du cours préparatoire dont leurs enseignants pensaient qu'ils auraient sans doute des difficultés pour apprendre à lire, bien qu'ils ne souffrent d'aucun trouble pathologique, qui ont participé à un club "coup de pouce Clé) et dont, en fin d'année, ils disent qu'ils sont "bons lecteurs" progresse régulièrement. Il est passé de 34 % en 2006-2007 à 43 % l'année dernière. La proportion des lecteurs "faibles ou très faibles" a baissé, de 29 à 21 %. Mais "ce satisfecit est à modérer tant qu'il restera des enfants Coups de pouce Clé évalués comme très faibles lecteurs", pour lesquels l'outil n'était peut-être pas adapté. C'est ce qui ressort du bilan publié par l'Apfée (association pour favoriser l'égalité des chances à l'école) qui assure le respect rigoureux du cahier des charges de ces "clubs".
Progressent également, toujours selon les enseignants, "la confiance en soi", la motivation et l'intérêt pour l'écrit, ainsi que le rapport à l'école. Mais l'Apfée ne se satisfait pas de la proportion des parents, 72 %, qui participent au moins à une séance, même si 85 % d'entre eux considèrent qu'ils sont "en mesure d'aider leur enfant les années suivantes". Le nombre des enfants qui ont participé aux coups de pouce est passé en 5 ans de 6 657 à 9 800, dans un nombre de villes croissant, de 171 à 270.
Pour cette année scolaire, le nombre des enfants suivis devrait dépasser les 10 000, chacun bénéficiant d'une centaine de séances d'une heure et demi après la classe, pour un coût horaire tout compris légèrement inférieur à 10 €, y compris les frais d' "ingenierie", essentiellement la rémunération des 36 "ingénieurs" qui aident à la mise en place des clubs et qui veillent au respect des "bonnes pratiques", telles qu'elles ont été décrites par deux chercheurs, Gérard et Eliane Chauveau.
A côté du protocole d'évaluation, mis en place par un autre chercheur, Dominique Glasman (Université de Savoie), et fondé sur les déclarations des enseignants des enfants concernés, le Fej (Fonds d'expérimentation pour la jeunesse) a mandaté l'Ecole d'économie de Paris pour une évaluation externe, qui est en cours. L'association Pierre Bellon (le fondateur de Sodexo) a rejoint les mécènes.
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