Evaluation des enseignants : les propositions de l'Icem (mouvement Freinet)
Paru dans Scolaire le lundi 06 février 2012.
Comment organiser une évaluation des enseignants "qui responsabilise chacun dans le cadre d’une éthique professionnelle fondée sur les finalités de l’École et le respect des jeunes"? C'est la question que pose l'Icem (mouvement Freinet) qui publie ses "repères pour une évaluation humaine des enseignants du XXIe siècle". Il ne s'agit pas "de mesurer l’écart entre ce qu’ils parviennent à construire et ce qu’il conviendrait de réaliser", ni, à l'inverse, "de mesurer le degré de conformité entre ce qui est développé et les préconisations administratives", la première solution étant éminemment subjective, la seconde encourageant la "servilité et [la] docilité des enseignants".
L'évaluation devrait permettre de "reconnaître ce qui fonctionne", de "valoriser les réussites", d' "identifier ce qui pourrait faire l’objet d’évolutions", voire de "repérer les situations de souffrances qui mettent en danger les élèves et leur enseignant".
Les situations d'évaluation seraient "régulières et bienveillantes", elles n'interviendraient pas "dans l’échelle des salaires", elle se référerait au "travail en équipe" et aux "objectifs du projet d’école". Chaque enseignant devrait préciser quelles sont ses "intentions éducatives et pédagogiques", réfléchir à ses pratiques quotidiennes, préciser quelles sont ses envies, ses rêves, ses besoins. L'évaluation prendrait aussi en compte "quelques avis d’élèves", de parents et de collègues et "des observations de situations pédagogiques" assurées par des personnes
différentes permetttraient à l'enseignant d' "avoir un regard extérieur et formatif"...
Le texte de l'ICEM, ici.