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Le CESE favorable à l'école fondamentale (Xavier Nau)

Paru dans Scolaire le lundi 23 janvier 2012.

"Il y a dans l'Avis tout ce qu'il faut pour défendre l'idée d’une 'école fondamentale', même si nous ne le formulons pas ainsi" a expliqué mercredi 18 janvier Xavier Nau, rapporteur de l’Avis du Conseil économique, social et environnemental (CESE) sur "les inégalités à l’école". Invité par l’Iréa (l'institut de recherche du Sgen-CFDT) à présenter les préconisations de ce rapport, il a indirectement fait écho aux préoccupations d’ Education & Devenir, qui consacrait son colloque 2012 à "L’école fondamentale, de la maternelle au collège" (voir ToutEduc "L'Ecole fondamentale", le socle commun et les territoires au coeur des débats d'Education & Devenir).

Le CESE avait préféré ne pas employer cette expression lors de la présentation de son Avis aux syndicats, le 13 septembre 2011. Selon Xavier Nau, il s’agissait d’éviter toute polémique stérile dans un contexte peu propices aux compromis – les élections professionnelles syndicales ayant lieu le 20 octobre. "Nous ne voulions pas parasiter le vote et bousiller une dynamique en train de se faire avec des questions de vocabulaire."

L’Avis développe un véritable art du détour pour souligner sans la nommer la continuité entre les trois niveaux de "l’école fondamentale". Il réaffirme ainsi "la nécessité d’une scolarité obligatoire jusqu’à 16 ans". Il réunit l’école et le collège dans un même objectif, estimant qu’il est "indispensable de faire de l’école, et à sa suite, du collège, la priorité de l’effort éducatif de la nation". Il invite l’Education nationale à "organiser fortement la liaison entre les différents cycles (de la maternelle au CP, de la classe du CM2 à celle de la 6e)", afin que " les enseignants de chaque cycle puissent s’approprier ce qui se pratique dans les autres cycles".

Consensus?

Ces précautions sémantiques ont porté leurs fruits, l’Avis du CESE ayant été adopté par l’ensemble des syndicats (seul FO s’est abstenu). Xavier Nau a d’ailleurs regretté qu’en dépit de ce consensus, aucun membre du ministère de l’Education Nationale n’ait assisté à la présentation du rapport.

Cette décision s'inscrit dans la logique de fermeture qui caractérise la politique actuelle du ministère, selon X. Nau. Le CESE a ainsi rencontré des difficultés pour obtenir certaines données statistiques. Il s’est notamment heurté à une "absence totale de chiffres fiables" sur la formation continue des enseignants. X. Nau a par ailleurs rappelé que "la DEPP (service statistique du ministère) est presque interdite de publication, tandis que les évaluations ont été transférées à la DEGSCO, qui évalue donc sa propre action".

Exprimant un sentiment partagé par de nombreux acteurs du monde de l’éducation, le rapporteur de l’Avis a estimé que "l’instrument statistique de l'Etat est aujourd'hui instrumentalisé comme un outil politique".

 

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