Fr. Hollande : "Pour des raisons économiques, nous devons investir dans l'école"
Paru dans Scolaire, Périscolaire, Orientation le dimanche 27 novembre 2011.
"Pour des raisons économiques, nous devons investir dans l'école", déclare François Hollande qui avait choisi le Salon de l'éducation pour lancer sa campagne sur le thème de l'éducation. Pour le candidat du PS, la France connaît "une crise de son avenir
", elle a une dette importante, et pourtant, elle n'a pas "assez investi" dans la préparation de l'avenir, et notamment dans l'école.
S'il est élu président, Fr. Hollande fera passer avant la fin 2012 une loi de programmation pour l'école, qui n'ira pas sans réformes, notamment pour "casser le noyau dur de l'échec scolaire" et "faire évoluer les pratiques pédagogiques". Les concertations seront engagées dès l'été. Pour la rentrée 2012, elle aura été préparée par le gouvernement actuel, et il sera trop tard, sinon "pour colmater quelques brèches". "Il ne faut pas se faire d'illusions", ajoute-t-il.
Interrogé sur les 60 000 postes qu'il souhaite créer avant la fin de la mandature, il en annonce 12 000 pour 2013, et précise que "ce ne sont pas seulement des postes d'enseignants". Ils devront aller en priorité à l'école maternelle et élémentaire, à la formation initiale des enseignants, à l'encadrement, à la prévention de la violence et à l'accueil des enfants handicapés. Il évoque aussi la dégradation du service de l'orientation, et, s'agissant des enseignants dont Luc Chatel vient d'annoncer que leur salaire initial brut passait la barre des 2 000 €, il rappelle qu' "ils ont perdu une année de salaire" en perdant une année de formation.