Deux jeunes sur trois savent "assez mal" comment s'inscrire sur les listes électorales
Paru dans Périscolaire le vendredi 18 novembre 2011.
Deux jeunes sur trois savent "assez mal" comment s'inscrire sur les listes électorales, et 30 % d'entre eux pensent qu'ils pourront le faire dans les semaines qui précéderont l'élection présidentielle. Près d'un sur deux s'intéresse "peu" ou "pas du tout" à cette échéance, révèle un sondage réalisé pour l'ANACEJ par l'IFOP auprès de 807 personnes âgées de 18 à 22 ans. Pour Anne Muxel, sociologue, l'enquête montre "une forte politisation mais également une forte défiance" de cette population, qui se retrouve d'ailleurs sur l'ensemble de la population : "La défiance s’observe à travers une faible volonté de voter (53 %), l’appréciation de la qualité de la campagne (67 % d’avis négatifs) et 72 % des sondés considèrent que les vrais problèmes ne sont pas abordés". En tête de leurs préoccupations viennent l'emploi, le pouvoir d'achat et l'éducation, suivis de la santé, de l'autonomie des jeunes et du logement.
La dette et les déficits publics, la sécurité, l'environnement, les retraites, l'Europe, la culture, le sport et la question nucléaire viennent ensuite. Pour Pierre Bréchon (politologue), "les préoccupations des jeunes ne sont pas tout à fait différentes de celles des adultes (...) Ils sont sensibles à ce qui les touche personnellement."
Pour l'ANACEJ (ici), la procédure d’inscription automatique sur les listes électorales "a permis d’améliorer le nombre de jeunes inscrits sur les listes", mais "près d’un jeune sur deux déclare que l’inscription est la conséquence d’une démarche volontaire", d'où "la nécessité de délivrer une information claire sur ces démarches et l’utilité de campagnes d’information sur l’inscription sur les listes".