Les EPM (établissements pénitentiaires pour mineurs) répondent-ils au risque de récidive ?
Paru dans Justice le lundi 31 octobre 2011.
"Que faire des établissements pénitentiaires pour mineurs ?" titre le site "Lien social" qui rappelle que sur 688 mineurs incarcérés au 1er janvier 2011, un tiers l'était en EPM, où les incidents se sont multipliés : "prise en otage d’une éducatrice (Meyzieu), agression d’une surveillante (Marseille), grève du personnel à la suite d’un saccage (Lavaur)…" Le site liste les rapports qui pointent les difficultés de ces EPM, notamment une étude qui montre que ce type d'établissements "qui présente de meilleures conditions de détention que le QM [quartier des mineurs]– serait (...) un progrès pénitentiaire et une régression éducative"…
Il ajoute que "le risque de récidive" chez les mineurs est aggravé par l’absence d’aménagement de peine. "Une discrète étude de la direction de l’administration pénitentiaire sur les risques de récidive des sortants de prison indiquait il y a quelques semaines que ceux-ci étaient trois fois plus importants pour les mineurs à leur libération que pour les jeunes majeurs de moins de 30 ans. Une effarante proportion de 78 % de mineurs a encore maille à partir avec la justice dans les cinq ans suivant leur libération". Cette étude, téléchargeable sur le site du Lien social (ici), devrait être suivie, d'un numéro spécial des "Cahiers d'études pénitentiaires et criminologiques".