N. Sarkozy: les lycées doivent être des "lieux de vie", et avoir une mission d'insertion professionnelle
Paru dans Scolaire, Périscolaire, Orientation le mercredi 19 octobre 2011.
"L'insertion professionnelle doit devenir une mission centrale de nos systèmes éducatifs", déclare Nicolas Sarkozy à l'occasion d'une "table ronde" sur la formation et l'insertion professionnelle des jeunes, hier 18 octobre à Nice. Il a également demandé à Luc Chatel de réfléchir à une modification des parcours en lycée professionnel : sur les trois années qui conduisent au baccalauréat professionnel, "est-ce qu'on ne pourrait pas envisager une année en apprentissage ?"
Au cours de cette intervention, le président de la République évoque d'abord (quelque 15 minutes après le début de la vidéo, visible sur le site de l'Elysée, ici) la réforme du lycée professionnel, "la plus importante [des réformes] que nous ayons mise en oeuvre", et demande que l'insertion professionnelle, qui est à présent une mission des universités, en soit une pour tous les lycées. Il y revient (33' après le début de la vidéo) lorsqu'il estime qu'un lycée doit être "un lieu de vie", ouvert sur les entreprises et les collectivités. L'époque où "on devait protéger l'Education nationale du monde extérieur" est une "époque révolue", et il ajoute: "On a bien déboulonné les statues de Staline !".
Interrogé sur la taxe d'apprentissage (55'), il estime anormal que seuls "3 % de cette taxe" aille effectivement à l'apprentissage. "Ce n'est pas ce qu'a voulu le législateur." Il ajoute que 250 millions du "grand emprunt" permettront de créer des places dans les CFA (centres de formation des apprentis). Il réaffirme l'objectif des 800 000 contrats en alternance d'ici à 2015, mais estime que pour l'atteindre, doivent être mobilisés des secteurs économiques "qui n'y font jamais appel".
Enfin, en ce qui concerne les "décrocheurs" (65') âgés de 16 à 18 ans, dont il évalue le nombre à "plus de 100 000" (et non plus 250 000, voir ToutEduc N. Sarkozy annonce une réforme du statut des enseignants), il annonce qu'ils seront "identifiés" et qu'à chacun sera proposé "une formule adaptée", emploi ou formation.