Enseignants, quelle mobilité professionnelle ?
Paru dans Scolaire le mardi 18 octobre 2011.
Laurent était professeur de lettres. Il a créé à Bourges une association et une galerie d'art, il en est maintenant le directeur artistique. Karen, professeur des écoles, est aujourd'hui "assistante qualité" dans une entreprise agro-alimentaire. Il existe effectivement des possibilités, pour un enseignant, de changer de métier, souligne Rémi Boyer dans le livre de conseils qu'il dédie à tous ceux qui envisagent une mobilité professionnelle, mais aussi aux personnels de direction qui doivent à présent mener des entretiens de carrière et qui sont souvent démunis face à certaines demandes.
Comme le note dans sa préface Alain Bouvier, ancien recteur, les possibilités sont "en nombre limité" dans le cadre de l'Education nationale, ou vers d'autres administrations d'Etat, et surtout territoriales, mais "des champs nouveaux sont également offerts par l'auto entrepreneuriat, pour des activités à temps partiel que certains, au fil du temps, étendent en changeant radicalement de métier." Le président de l'AFAE (l'association des administrateurs de l'Education nationale) voit bien que, pour une administration, "la personne, en tant que telle, n'existe pas" et que la gestion des ressources humaines ne peut "relever que de l'encadrement de proximité", qui "ne dispose pas, on le sait, de tous les leviers, informations et ressources pour assurer une telle mission avec la finesse et la qualité qu'elle requiert".
Laurent a, semble-t-il, compté sur lui-même pour assurer sa reconversion, et surtout, il n'a pas attendu "d'être dépressif pour se lancer dans son projet".
Rémi Boyer, responsable du site "Aide aux profs" (Un livre et un site pour les enseignants qui pensent "seconde carrière")
"Enseignants et mobilité professionnelle, conseils et outils pour choisir la vôtre", Les savoirs inédits éditeur, 212 p., 14,50 €