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Les CEMEA se réorganisent pour entraîner le mouvement

Paru dans Scolaire, Périscolaire le vendredi 07 octobre 2011.

Les CEMEA s'organisent pour traduire en actes les décisions prises l'an dernier lors de leur congrès à Aix-en-Provence (ToutEduc, CEMEA: rassembler et accompagner les militants). C'est Jean-Luc Cazaillon, nouveau directeur général (Jean-Luc Cazaillon directeur général des CEMEA), qui pilote cette réorganisation au niveau du siège national : "nous sentons les premiers signes d'évolution, avec un travail plus collectif".

ToutEduc : L'équipe de direction est resserrée. Comment est-elle structurée? 

J-L Cazaillon : Nous avions auparavant une direction composée des directeurs de départements d’action. Nous avons à présent un directeur général adjoint, Vincent Chavaroche, qui prendra en charge plus spécifiquement la vie pédagogique, notamment la formation des militants et la vie associative. L’un des enjeux porte sur le développement du nombre des adhérents membres de soutien, véritable force militante en appui aux membres actifs.

ToutEduc : Ce décalage entre adhérents et militants n'est-il pas le fruit d'une certaine faiblesse de vos instances associatives?

J-L Cazaillon : Faiblesse peut être pas, mais absence d’animation, de considération des évolutions depuis quelques années certainement. Dans les régions, les instances n'ont pas toujours la place qui leur revient. De plus, beaucoup de nos militants ne sentent pas la nécessité de participer à la vie institutionnelle de l'association.

ToutEduc : Quelles sont les autres structures de direction ?

J-L Cazaillon : Nous avons bien sûr les finances, et la communication, avec les publications qui seront davantage intégrées à toutes nos actions, ainsi que le développement et la prospective. Il ne s'agit pas tant de développer nos activités que d’élargir la base sociale de nos militants. A côté de l'équipe de direction, nous avons défini trois secteurs, un secteur "Ecole" (le scolaire avec le périscolaire), un secteur "Travail social et santé" (qui considère les écoles d'éducateurs), et enfin un secteur "Animation", de façon à réunir, sans les confondre, la formation des volontaires, avec les BAFA et BAFD, et la formation des animateurs professionnels. Enfin nous avons défini quatre pôles, l'Europe et l'international, la culture, avec notre participation à des festivals, la question de la Jeunesse et des jeunes enfants, et les médias avec l'éducation critique.

ToutEduc : Où en sont les finances du mouvement ?

J-L Cazaillon : Nous attendons la notification du versement de la deuxième tranche de la subvention "Education nationale" pour 2011. Nous espérons qu'elle sera conforme à ce qui était prévu par la CPO [convention pluriannuelle sur objectifs, ndlr]. Elle finance nos activités dans le champ de l’Ecole ainsi que les 39 postes d'enseignants détachés. S'y ajoute une subvention de Jeunesse & Sports, qui représente à peu près 15% de la première. Les associations territoriales contribuent au financement du réseau en reversant un petit pourcentage de leur chiffre d'affaires, qui vient essentiellement des formations qu'elles assurent, au BAFA et BAFD, aux métiers de l'animation et de l'éducation, et, mais pour une faible part et surtout outre-mer, de la gestion directe de projets, ou de centres d'accueil de mineurs, les anciennes "colonies de vacances", et de divers équipements. Pour 2012, nous aimerions avoir une meilleure visibilité (ToutEduc, Subventions aux associations complémentaires de l'Ecole: encore des interrogations).

ToutEduc : Les CEMEA ont une tradition et une identité militantes fortes. Faut-il les faire évoluer ?

J-L Cazaillon : Nous sommes très attachés à cette identité militante. Au niveau national, nous sommes une équipe de permanents, mais nous ne sommes pas là pour gérer et développer des marchés, même si c'est nécessaire. Nous sommes d'abord là pour faire vivre un mouvement d'éducation nouvelle ancré dans l’éducation populaire. C’est pourquoi nous avons aussi l’ambition que nos militants se réapproprient nos revues, faute de quoi elles perdront leur caractère identitaire.  Nous devons redynamiser le rapport à l'écrit, c’est un enjeu culturel pour que les acteurs de terrain nous fassent davantage part de leurs expériences.

 

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