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FO ne veut pas d'une "4ème fonction publique" pour l'enseignement

Paru dans Scolaire le samedi 01 octobre 2011.

Le FNEC-FP FO (la fédération FO de l'enseignement) organisait ce samedi 1er octobre un colloque sur les missions de l'école et la défense du statut des enseignants. Plusieurs orateurs y ont exprimé leur crainte de voir remise en cause, après l'élection de 2012, leur appartenance à la fonction publique d'Etat, voire la création d'une "4ème fonction publique". Pour Jean-Claude Mailly, secrétaire général de FO qui clôturait les débats, c'est le statut qui assure "la neutralité du service public", et qui permet de "préserver la République et les valeurs républicaines". Sa défense ne serait donc pas l'expression d'un réflexe corporatiste, mais celle de "l'avenir du modèle républicain". 

Parmi les intervenants figuraient des syndicalistes et des intellectuels. Voici des échos de leurs interventions.

Pour Hubert Raguin, secrétaire général de la fédération, "l'école publique est en danger", la "liberté pédagogique piétinée". Il estime que l'avis du CESE sur l'école, qui vient d'être soumis au vote, est "plein de bonnes intentions", mais justifie l'abstention de FO par le refus de voir des "critères de gestion" devenir déterminants (voir ToutEduc, Conseil économique et social: un rapport sans concessions, et pourtant voté à la quasi unanimité). Philippe Soubirous, président de la Préfon, se demande si l'enseignant est un fonctionnaire comme les autres. Il constate bien des différences, mais il met en garde la salle contre une renonciation au statut, moyennant une augmentation de salaire de 20%, qui ouvrirait la voie au recrutement de contractuels. Jacques Paris (syndicat FO du second degré) fait part à la salle des intentions de Luc Chatel d'aller vers des réformes structurelles. Il indique aussi que certains recteurs ont modifé les modalités de calcul des heures d'enseignement. 

Danièle Sallenave, écrivain, comme plusieurs intervenants, vise la sociologie de Bourdieu, pour qui "tout savoir est pouvoir". Il faut, pour elle, restaurer la légitimité de l'enseignant, mais elle ne se fait pas d'illusions, il ne suffit pas que les élèves se lèvent quand il entre en classe. Henri Pena-Ruiz, philosophe, dénonce de même "des sociologues imprudents" qui voulu abaisser "l'école au niveau de la société", et qui ont "délégitimé les exigences de l'école". Pour lui, "le savoir est ontologiquement producteur d'humanité". Pascal Bouchard, journaliste, se demande comment relégitimer les savoirs, qui, du fait même de leur évolution, ne font plus l'unanimité, et n'imposent plus un respect sans discussion.

 

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