Les pratiques sportives des filles marquées par les inégalités sociales (Sénat)
Paru dans Scolaire, Périscolaire le mercredi 27 juillet 2011.
"Les inégalités sociales ont un impact considérable sur la pratique sportive des filles", estime la "Délégation aux droits des femmes" du Sénat qui a publié son rapport sur "l'égalité des femmes et des hommes dans le sport". Elle se fonde pour l'affirmer sur les travaux de Catherine Louveau, universitaire (Paris XI, STAPS): "Dans les quartiers sensibles, lorsque le revenu familial est inférieur à 1 830 euros, 45 % des filles pratiquent une activité sportive, contre les trois-quarts des garçons." En ZEP (zone d'éducation prioritaire), 32 % des filles "pratiquent un sport en club, alors que, dans les classes moyennes et supérieures, ce taux est de 80 %".
La délégation cite William Gasparini, codirecteur d'un ouvrage collectif intitulé "Sport et discrimination en Europe", pour qui "les politiques d'intégration par le sport mises en place dans les années 1990 ont oublié les filles", puisqu'il "fallait occuper les garçons, tout en leur inculquant les règles de la citoyenneté". Résultat, "dans les banlieues dites 'difficiles', on observe des pratiques sportives 'inversées' pour les filles, calquées sur celles des garçons". C'est ainsi "qu'un nombre croissant de filles d'origine maghrébine pratique le football (...) avec pantalon et manches longues"
Pour accéder à cette page du rapport, cliquez ici. Ce rapport est cité par le site Localtis qui s'intéresse à l'ensemble des pratiques sportives féminines, et par l'OZP.