"Colos" et ACM: quel statut pour les animateurs ? (revue des CEMEA)
Paru dans Périscolaire le mardi 26 juillet 2011.
"Des 'gamins' et des 'gamines' immatures de 17 à 21 ou 22 ans, auxquels, symboliquement, une société confie ses enfants sur les temps de vacances scolaires sont capables (...) d'en assurer la sécurité et de proposer un cadre éminemment éducatif (...) C'est une pensée d'avant-garde!" Le dernier numéro de "Vers l'Education nouvelle" (la revue de CEMEA) consacre son dossier aux "enjeux éducatifs et politiques" que représentent les "accueils collectifs des mineurs" ou ACM, les "colonies de vacances". L'un des articles s'intéresse surtout aux moniteurs alors que le "contrat d'engagement éducatif", qui définit leur statut, est remis en cause par la Cour européenne de justice (voir "Contrat d'engagement éducatif": inquiétude pour les colos). Alain Gheno et Vincent Chavaroche estiment que la question se retrouve dans d'autres pays européens: comment reconnaître et valoriser l'engagement volontaire "qui tient une place prépondérante" dans l'éducation non formelle?
Le "tout salariat" modifierait "le sens de la mission éducative" des ACM et le "tout bénévolat" limiterait l'accès des encadrements "aux seules personnes pouvant y participer, sur un plan économique", ce qui signifierait "la disparition d'une forme d'éducation populaire. Les CEMEA plaident pour un statut du volontariat dans l'animation qui soit "totalement déconnecté du droit du travail comme c'est le cas pour d'autres dispositifs d'engagement volontaire comme le volontariat de service civique ou le service volontaire européen".
N° 543, juillet 2011, 10 €, www.cemea.asso.fr