Comment se portent les lycéens? Le LMDE, l'UNL, la FCPE et le SNPDEN aimeraient le savoir
Paru dans Scolaire le lundi 20 juin 2011.
La LMDE (la Mutuelle des étudiants) aimerait connaître l'état de santé et les comportements des lycéens, mesurer leur mal-être, connaître leur sommeil, leurs comportemens à risques, et donc mener auprès d'eux une "enquête nationale" comme l'a fait pour leurs aînés. Cet état des lieux lui
permettrait de mieux orienter sa politique de prévention, mais aussi de favoriser l'information des élèves sur la protection sociale, une question à laquelle ils seront confrontés dès qu'ils auront passé le bac (ou quitté leur établissement). Elle a donc signé ce lundi 20 juin une convention avec le SNPDEN (le principal syndicat de proviseurs) qui s'engage à "participer au comité de pilotage de l'enquête nationale de santé des lycéens" que la mutuelle organise avec la FCPE. Les personnels de direction réfléchiront également "avec la LMDE à des pistes de travail communes" au travers du site "réussitebac" ou de la "surmutuelle" proposée aux lycéens.
Pour les deux organisations, aucune étude ne permet de connaître réellement l'état de santé des élèves, et les actions de prévention de l'alcoolisme par exemple sont actuellement décidées par les pouvoirs publics en réaction à des évènements.
"Nous avons besoin d'avoir des points de repères, des données stratégiques" précises, puisque les lycéens sont très différents les uns des autres selon les filières, les villes ou les établissements, expliquent les deux partenaires. Le questionnaire élaboré avec la FCPE et l'UNL sera finalisé avec les personnels de direction. La réflexion juridique et méthodologique est en cours, avec le ministère.
Les résultats de l'enquête menée auprès des étudiants, et publiés fin mai, révèlent que les deux tiers d'entre eux ont déjà eu des rapports sexuels, mais que moins de 8 sur 10 de ceux qui ont une vie sexuelle utilisent systématiquement un préservatif avec un nouveau partenaire. 21% des étudiants fument du tabac, 8 cigarettes par jour en moyenne. Les hausses de prix ont peu d'effet sur leur consommation. Moins de 1% d'entre eux consomme de l'alcool tous les jours, 35% une fois par semaine ou plus. Si un sur trois a déjà fumé du cannabis, ils ne sont que 3% à en faire un usage régulier, une fois par semaine ou plus. Ils ont confiance lorsqu'ils pensent à l'avenir, à 50%;et ils sont presque autant à n'avoir pas confiance.