Innovations: le ministère ne met-il en valeur que celles qu'il promeut? (CEMEA)
Paru dans Scolaire, Périscolaire le vendredi 13 mai 2011.
Ministres, recteurs et inspecteurs auraient-ils "reçu des instructions pour ne valoriser (...) que les seuls mesures prescrites par un gouvernement et de passer sous silence les initiatives et innovations de ses acteurs internes (...) ou de ses partenaires du service public"? André Sirota (professeur en psychopathologie et militant des CEMEA) pose la question dans une lettre ouverte que publie "Vers l'éducation nouvelle" (avril 2011). Il ajoute que pour la lutte contre l'échec scolaire et le décrochage, comme pour l'éducation à citoyenneté, "il n'est pas rare d'entendre les autorités publiques dire que l'on est toujours à la recherche de la solution, et que personne n'a rien à proposer, que personne ne sait faire vraiment. Ces affirmations (...) sont fausses", car si personne ne connaît de "dispositifs miracles" faisant réussir tous les enfants, les organisations d'acteurs de l'éducation se demandent "pourquoi [les autorités] ne prennent pas en compte tant les nombreuses choses qui marchent que les facteurs (...) sur lesquels on peut agir". Il plaide donc pour un véritable partenariat avec l'Education nationale et s'inquiète d'une situation où ces organisations sont traitées en préstataires de service.