"Faites chauffer l'école"', de la critique du "néolibéralisme" à l'appel à la démocratie
Paru dans Scolaire, Orientation le dimanche 13 mars 2011.
Bernard Calabuig et José Tovar posent les "principes d'une révolution scolaire" dans "Faites chauffer l'école". Ils estiment que notre système éducatif est "incapable de répondre aux exigences résultant des évolutions sociales, économiques et culturelles", et que "la politique sarkozyste" a "amplifié les réformes déjà amorcées dans le sens d'un alignement (...) sur le modèle et au service de l'entreprise", pour l'adapter "à l'évolution néolibérale" en cours. Membres de "l'association des communistes unitaires", ils ont la conviction qu'il "n'est plus réformable". Ils en appellent donc à des transformations radicales, déjà développées par le "Groupe de recherche sur la démocratisation scolaire" (voir Les chercheurs du GRDS pour une école commune, sans filières, de 3 à 18 ans) et précisent ce que pourrait être "un parcours scolaire commun à tous les élèves", de 2 ou 3 ans jusqu'à 18 ans, ce que cela implique en termes de formation des enseignants, de contenus d'enseignement, de structures, d'orientation... Ils envisagent aussi quelles pourraient être les étapes, les mesures transitoires qui mèneraient vers cette révolution.
Mais ils en appellent aussi à "une démocratie participative" avant de décider de changements qui concernent, "bien au-delà du monde éducatif, tous les citoyens". Il faut en effet "penser le changement non comme le résultat de l'action volontariste de quelques décideurs politiques, mais comme le fruit d'une élaboration et d'une mise en oeuvre collective, impliquant tous les partenaires du système: enseignants, parents d'élèves, grands élèves, représentants du monde du travail, élus de tous niveaux institutionnels".
"Faites chauffer l'école", Syllepse, 156 p., 7 €