Ce qu'attendent les directeurs de l'éducation des Villes
Paru dans Scolaire, Périscolaire le jeudi 14 octobre 2010.
Le temps périscolaire, la pause méridienne et la restauration scolaire constituent le principal enjeu pour les collectivités. C'est l'un des enseignements de l'enquête réalisée pour l'ANDEV (l'association des directeurs des Villes) pour son congrès qui s'ouvrait à Tours hier mercredi 13 octobre. En ce qui concerne la restauration scolaire, leur première préoccupation porte sur la diversité des fruits et des légumes. Viennent ensuite le recyclage des emballages, les politiques d'achat et la lutte contre les gaspillages. Le "bio" vient loin derrière, mais avec quand même 70% de réponses positives.
Constituent également des enjeux importants pour eux, la question des rythmes scolaires, la prise en charge éducative des 0-6 ans, les TICE... En revanche l'apprentissage des langues étrangères, les cours d'école et les échanges européens ne figurent pas parmi leurs premières préoccupations.
En ce qui concerne les rythmes scolaires, ils s'inquiètent d'abord de l'instauration d'un calendrier régulier et équilibré. Le réaménagement de la semaine sur 4,5 ou 5 journées de classe recueille plus des ¾ des suffrages. Ils sont à peine moins nombreux à vouloir "briser les horaires conventionnels pour une journée moins longue".
Pour les deux tiers d'entre eux, il est illusoire de penser qu'on peut intégrer tous les enfants "présentant des besoins particuliers dans des écoles ordinaires".
Interrogés sur les divers modèles éducatifs européens, les deux tiers (69%) des directeurs de l'éducation des Villes estiment que le modèle scandinave devrait être "le modèle cible" pour la France, alors que le modèle germanique fait figure de repoussoir. Bien que l'Europe n'ait, principe de subsidiarité oblige, pas son mot à dire sur les questions d'éducation, elle n'en influence pas moins les politiques nationales, et c'est le thème du congrès.