Mineurs délinquants: la fin des "séjours de rupture"?
Paru dans Justice le mardi 21 septembre 2010.
Le "Télégramme" s'est procuré "un rapport édifiant" de l'Inspection générale des services judiciaires sur les "séjours de rupture", après le décès, en 2003 d'un jeune de Quimper dans un camp éducatif en Zambie. Près de 550 mineurs étaient alors orientés, "par la justice et les conseils généraux", vers ce type de séjours organisés par le secteur associatif qui acceptait de prendre en charge "des gamins impossibles, dont plus aucune institution ne voulait". Mais aucun texte réglementaire n'encadrait vraiment "ces séjours de la dernière chance", et aucun contrôle sur site n'était prévu. Il n'était pas rare que les encadrants n'aient aucun diplôme d'éducateur, ni aucune expérience. Le risque sanitaire était sous-estimé: "structures médicales éloignées ou sans garanties de soins suffisantes, état de santé réel des mineurs ignoré..."
En 2009, seuls quatre centres éducatifs avaient encore recours à ce type de séjour, "avec des destinations uniquement situées au sein de l'Union européenne", les centres éducatifs fermés ou renforcés prenant en charge les cas les plus lourds.