Archives » Actualité

ToutEduc met à la disposition de tous les internautes certains articles récents, les tribunes, et tous les articles publiés depuis plus d'un an...

Manifestation du 1er octobre à Paris : aucun crédit fait au nouveau gouvernement

Paru dans Scolaire, Périscolaire le mardi 01 octobre 2024.
Mots clés : grève, 1er octobre, Paris

"Barnier, c’est du Blanquer mais en pire", lance Julien Marjault, secrétaire de la CGT Éducation 77 (Seine et Marne), dans le cortège de la manifestation qui s’est lancé depuis la place Denfert-Rochereau à Paris aux alentours de 14h. Drapeau de son syndicat sur l’épaule, il explique : "Il y a une dizaine d’années, aux primaires des Républicains, Barnier voulait un examen d’entrée au collège, la fin du collège unique et l’apprentissage dès 14 ans." Pour le représentant syndical, la nouvelle ministre de l’Éducation nationale Anne Genetet, inconnue du monde de l’éducation, poursuivra la politique d’Attal. "Et pour l’Éducation nationale, c’est un drame. Cela veut dire plus de tri d’élèves, aucune valorisation de l’ensemble des personnels, développement de l’apprentissage au détriment de l’enseignement public."

 Ce mardi 1er octobre, à l’appel d’une intersyndicale réunissant la CGT, FSU et Solidaires, des grèves et des manifestations ont eu lieu partout en France pour réclamer l’abrogation de la réforme des retraites et une hausse des salaires. Se trouvaient parmi eux des syndicats de l’éducation et des membres du personnel enseignant, qui placent peu d’espérance en la nouvelle ministre. "Au-delà de sa personne, il n’y a pas grand-chose à attendre de ce gouvernement, partage une directrice d’école en Seine-Saint-Denis, syndiquée à Sud. Il va y avoir encore plus de tri entre les élèves, davantage d’inégalités et de rationalisation de moyens."

Plus loin sur le boulevard, au milieu de la foule, Mathieu Logothetis, co-secrétaire académique du SNES-FSU Créteil, ne s’attend pas non plus à un changement de cap. "La nouvelle ministre est incompétente. Elle ne connaît pas les dossiers, donc elle sera aiguillée. Dans son cabinet, on retrouve les mêmes conseillers que par le passé. Alexandre Portier (Ministre délégué, chargé de la Réussite scolaire et de l’Enseignement professionnel) est un soutien de l’école privée. Ce gouvernement ne fera rien pour un système éducatif public de qualité."

Julien Marjault a identifié deux principales problématiques qui agitent le monde de l’enseignement. "La première, c’est la perte évidente de l’attractivité du métier en partie liée au salaire qui ne suit pas l’inflation. La deuxième concerne les réformes du choc des savoirs et des groupes de niveaux qui ont entraîné une déstructuration et une dégradation des conditions de travail." Si la colère est partagée par une grande partie du secteur de l’éducation, le nombre des personnels mobilisés est relativement faible (voir ToutEduc ici). En cause, selon Mathieu Logothetis, la surdité du gouvernement face aux précédents mouvements de protestation. "Il y a eu une très forte mobilisation pour les dernières élections. Avec le nouveau gouvernement de droite et d’extrême-droite, c’est un coup de boutoir. C’est dur de remobiliser après ça." Il lance, avant de rejoindre ses collègues : "Mais on espère encore !"

A noter que l'intersyndicale regroupant la CGT, FSU et Solidaires appelait à une journée de grève et de manifestations ce mercredi 1er octobre 2024, pour "obtenir enfin des postes et la fin du choc des savoirs". L'UNSA, la CFDT (EFRP), le SNALC n'appelaient pas à la grève.

« Retour


Vous ne connaissez pas ToutEduc ?

Utilisez notre abonnement découverte gratuit et accédez durant 1 mois à toute l'information des professionnels de l'éducation.

Abonnement d'Essai Gratuit →


* Cette offre est sans engagement pour la suite.

S'abonner à ToutEduc

Abonnez-vous pour accéder à l'intégralité des articles et recevoir : La Lettre ToutEduc

Nos formules d'abonnement →