Certaines académies communiquent mal avec les collectivités, estiment les "Villes éducatrices" (Localtis)
Paru dans Scolaire, Périscolaire le vendredi 14 juin 2024.
Alors que le RFVE (réseau français des villes éducatrices) est réuni à Rennes en assemblée générale, notre confrère de Localtis publie une interview de sa présidente qui évoque les difficultés de communication avec certaines académies, notamment celles qui refusent de communiquer aux communes les informations sur les besoins des enfants en situation de handicap et les notifications des MDPH, considérant que c’est aux parents de s’en charger.
"Des dispositifs assez positifs se développent dans les écoles quand nous avons de bons rapports avec les inspecteurs (…). Mais on se retrouve parfois à devoir faire des travaux au dernier moment", explique Emilie Kuchel. "Nous avons des écoles plus adaptées que d'autres pour accueillir certains handicaps, or nous n'avons pas de regard sur la façon dont tout est réparti par l'Éducation nationale. Certains inspecteurs préviennent les collectivités assez tardivement, avec des travaux supplémentaires ou des meubles à adapter".
Interrogée sur la rénovation thermique des bâtiments scolaires, l’élue indique que le chantier avance dans la plupart des villes "beaucoup plus vite que ce que l'on aurait pensé il y a cinq ans". Les enseignants sont aussi davantage compréhensifs lorsqu’il faut déménager les classes le temps des travaux. Mais les coûts augmentent. "À Brest, la facture pour la rénovation totale d'une école qui était de 6 millions d'euros en 2017 est passée à 13 millions." Emilie Küchel note en revanche une plus grande efficacité des techniques utilisées : "Les premières écoles que nous avons rénovées il y a cinq ans sont à 20 % d'économies d'énergie. Celles que l'on rénove actuellement atteignent 30 ou 40 %."
L’élue rappelle par ailleurs que les villes du RFVE ne voient pas l'intérêt des uniformes, "cela va cacher des apparences mais la pauvreté des enfants sera toujours la même".