5 organisations syndicales appellent à se mobiliser face au programme éducatif de l'extrême droite
Paru dans Scolaire le mardi 11 juin 2024.
La FSU, l'UNSA Education, la CFDT Education, Recherche, Formation publiques, la CGT Educ’action et SUD Education affichent, dans un communiqué publié mardi 11 juin, leur “unité syndicale“ face à une possible arrivée au pouvoir du Rassemblement national.
Les cinq organisations syndicales dénoncent la vision “réactionnaire et antirépublicaine de l’école“ de l’extrême droite, qui serait “un danger“ pour l’École publique, les élèves, les professeurs et la démocratie.
L’extrême droite, poursuivent-elles, “ne condamne jamais l’insuffisance des moyens, ni ne parle de la dégradation des conditions de travail“, et jamais “ne porte un regard critique sur les inégalités scolaires et sociales des élèves qui n’ont cessé de se renforcer, sauf pour rendre l'immigration responsable de tous les problèmes de l'école“. Dans les programmes d’extrême droite, rien “ne permettrait de résoudre les fragilités actuelles du système éducatif", tandis que “derrière une discours prétendument social, elle promeut en réalité l’obscurantisme, l'autoritarisme, la haine, le racisme, l’antisémitisme, les LGBTIphobies, le sexisme.“
Ainsi, “la mise en œuvre de son programme aurait des effets terribles“, c'est pourquoi les organisations syndicales invitent à “se mobiliser massivement“ pour empêcher l’extrême droite de parvenir au gouvernement.
Mais leur message vise également l'action du gouvernement. Elles indiquent avoir “alerté à de nombreuses reprises le ministère de l’Éducation nationale sur le danger d’imposer certaines de ses réformes qui accentuent les fractures sociales dans le premier comme dans le second degré, réformes reprenant parfois à leur compte certaines mesures que prônent le RN“, et dénoncé “les nombreux passages en force de ce ministère sur bien des réformes, qui piétinent la démocratie sociale et nourrissent une forme de désarroi chez un nombre grandissant de nos collègues“, une pratique du pouvoir qui, “dans l’Éducation nationale comme ailleurs, a nourri une grave crise démocratique".