Les neurosciences peuvent-elles répondre aux interrogations des enseignants ? (Un DU à l'Université de Bordeaux)
Paru dans Scolaire le lundi 10 juin 2024.
"Nous ne cherchons pas à changer tous les principes, ni à poser des règles intangibles, mais les neurosciences peuvent apporter des compléments aux sciences de l'éducation", indique à ToutEduc Céline Véga-Roïatti, responsable pédagogique et scientifique du diplôme d'université "NeuroEducation" qui accueillera sa première promotion à la rentrée sur le campus de l'université de Bordeaux.
Elle se défend de tout réductionnisme, une critique souvent adressée aux neurosciences. "Il faut partir des neurones et de leur organisation en réseaux qui n'ont rien à voir avec des roues ou des engrenages qui seraient les mêmes pour tout le monde, et qu'il suffirait d'actionner comme on le fait d'un automate, notre cerveau change en fonction de son environnement et des apprentissages."
Selon la plaquette de présentation, "grâce aux progrès fulgurants de l’informatique, des neurosciences et de l’imagerie cérébrale, il est possible d’observer un cerveau qui apprend à lire, à calculer, à compter", ce qui permet "de mieux comprendre les causes des difficultés particulières de certains élèves" et d' "évaluer l’impact de différentes méthodes d’enseignement". Il s'agit de "comprendre les limites et les contraintes imposées par notre cerveau", de "faire le lien entre le fonctionnement cérébral et la pratique pédagogique" et d'identifier les pratiques pédagogiques les mieux adaptées aux élèves à besoins spécifiques.
Le DU s'adresse aux personnels d’encadrement, d’enseignement et d’éducation mais aussi aux professionnels du secteur de la santé (orthophonistes, psychologues, psycho-motriciens, graphothérapeutes...). Il a reçu 230 candidatures pour 30 places. Organisé sur deux années, 60 % en présentiel et le programme a été élaboré en collaboration avec le rectorat de Bordeaux, la Maison pour la Science en Aquitaine, le Neurocampus et la Fondation La main à la pâte.
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