Bac 2024, stage de seconde.. Edouard Geffray fait le point à l'approche des échéances du mois de juin
Paru dans Scolaire le vendredi 07 juin 2024.
“C'est de bonne augure“ considère Edouard Geffray concernant les stages des élèves de seconde qui se dérouleront à partir du 18 juin.
Le directeur général de l'enseignement scolaire du ministère de l'Education nationale (DGESCO) présentait à la presse, vendredi 7 juin, les principales spécificités de la session du baccalauréat 2024, et si la question peut paraître éloignée, il affirme que, (contrairement à ce qui avait été indiqué dans certains médias) que dans 5 ou 6 académies témoins, 70 % des élèves de 2nde auraient déjà signé leur convention de stage. Un chiffre qui serait même bien en-deça du total, étant donné le retard que mettent certains à faire parapher leur document, avec “généralement un afflux dans les dernières 48 heures“, précise-t-il.
Stages
Ceux qui resteront sans stage pourront bénéficier de la plateforme Avenir de l'Onisep qui proposera un “parcours complet“ sur 15 jours avec des activités en ligne le matin et l'après-midi, des rencontres virtuelles avec des professionnels.. Seront également mobilisés les CIO et les conseillers d'orientations (PsyEN EDO) pour échanger avec les élèves sur leur parcours, et les CDI pourront aussi accueillir les élèves dans leurs établissements à l'exception des jours d'examen écrit.
Lex stages de seconde permettent de plus de “restaurer une forme d'égalité“ par rapport aux enfants de CSP+ qui en faisaient déjà, ils offrent une expérience sur un temps un peu long, le bénéfice est donc “maximal“ soit pour conforter un choix de spécialité, soit pour découvrir un environnement au sein duquel l'élève “trouvera une sorte de bénéfice“, notamment en termes de maturité. Au niveau pédagogique, le stage n'est pas noté, afin de sortir d'une logique du tout évaluatif, mais des restitutions collectives seraient organisées par des équipes pédagogiques en début d'année de première.
Baccalauréat
Concernant le baccalauréat, il comporte cette année plusieurs modifications. Afin de reconquérir le mois de juin, comme l'avait souhaité Gabriel Attal, le calendrier des épreuves redevient “plus classique“ indique Edouard Geffray avec la passation de la philosophie, du Grand oral et des épreuves de spécialités au mois de juin (la réforme mise en place par Jean-Michel Blanquer avait déplacé ces dernières au mois de mars, ndlr). Etalées sur 3 jours, elles porteront sur l’ensemble du programme de l’année de terminale. Si l'association des professeurs de SES a depuis longtemps signalé la lourdeur des programmes, Edouard Geffray fait valoir que l'avis de l'Inspection générale, qui conçoit les projets et programmes “n'est pas le même“, ainsi aucun aménagement particulier ne sera prévu car “il est tenu compte du programme et de ce qu'on est en droit d'attendre“.
Le Grand oral sera composé de deux parties (contre 3 auparavant), dix minutes pour l'exposé oral et dix autres pour les échanges avec le jury. L'épreuve représente 10 % de la note finale du baccalauréat dans la voie générale et 14 % dans la voie technologique.
Six nouvelles spécialités viendront compléter le choix dans la voie professionnelle, qui pourra désormais accorder la mention très bien avec les félicitations du jury.
L’option internationale sera “prise en compte et valorisée“ dans le cadre du baccalauréat pour les élèves de la voie générale engagés depuis la classe de première dans un baccalauréat français international (BFI), qui remplace l’option internationale du baccalauréat (OIB) depuis la rentrée 2022.
De plus, un élève qui effectue durant l’année de première ou à la fin de l’année de 2nde GT une mobilité d’au moins quatre semaines dans le cadre du programme Erasmus+ ou de l’Office franco-allemand pour la Jeunesse (OFAJ) peut prétendre à une mention “mobilité européenne et internationale“ sur son diplôme du baccalauréat, sous réserve de réussite à une évaluation orale.
Des journées seront banalisées dans certains lycées, mais cela dépend des chefs d'établissment, explique Edouard Geffray, “il n'y a pas de cadre national coercitif“, soit ils décident les jours qui précèdent l'examen de mettre en place un accompagnement (par exemple en réorganisant de l'emploi du temps), soit la dernière semaine de cours est consacrée aux révisions.
Candidats
Au total, 728 164 candidats se présentent à la session 2024 du baccalauréat dans 108 pays, un chiffre en hausse de 1,3 %, dont 184 795 candidats pour le baccalauréat professionnel (+1,2 %), 392 145 candidats pour le baccalauréat général (+ 0,4 %) et 151 224 candidats pour le baccalauréat technologique (+ 4 %). 19 296 candidats passent le baccalauréat individuellement (après une éventuelle scolarité via le CNED ou dans une école hors contrat). 61 151 candidats en situation de handicap disposeront d'un aménagement, soit le double par rapport à 2022. Le plus jeune candidat au baccalauréat a 9 ans, il a choisi pour spécialités Maths et Physique-Chimie.
Pour les épreuves anticipées, ont été recensés 535 423 candidats, un chiffre en baisse de 2,2 %, dont 390 129 candidats dans la filière générale (-1,5 %) et 145 294 dans la filière technologique (-3,8 %).
Corrections
74 399 correcteurs sont attendus pour corriger plus de 2,5 millions de copies. Seules les copies de voie professionnelle ne seront pas numérisées. Pour les autres, malgré l'ampleur inédite que représente l'exercice, le DGESCO assure que des tests ont été effectués et que “cela se passera très bien“.
A noter que la fin des correctifs académiques ne concerne pas le baccalauréat, mais au sujet du brevet, il semble pour Edouard Geffray que si un effet quasi mécanique sur le pourcentage de réussite est attendu, les effets “peuvent aussi se compenser“ avec selon des retours de professeurs des élèves qui se seraient un peu plus investis pour l'obtention du DNB.