Qu'est-ce qu'une politique d'extrême-droite en éducation ? L'exemple de l'Italie (FERC CGT)
Paru dans Scolaire le vendredi 07 juin 2024.
La FERC (la fédération CGT de l'Education) entame avec la situation en Italie la publication de notes sur les politiques d'extrême droite dans l'éducation. Elle souligne que, "dès le début du mandat de Giorgia Meloni en 2022, "le ministère de l’Instruction (...) a été renommé Ministère de l’Instruction et du Mérite". Celui-ci a signé quelques mois plus tard "un protocole avec l’État-major de la marine militaire afin de permettre aux enseignant·es de bénéficier de l’expertise des militaires (...). La Marine s’engage à promouvoir la formation du personnel enseignant et administratif (...) notamment grâce à l’apport d’experts externes pour l’acquisition de compétences spéciales."
La FERC ajoute que, "depuis l’arrivée de Meloni, il ne passe pas une semaine en Italie sans que les élèves soient sollicité·es pour participer à des parades militaires, des levers de drapeau, à des hommages rendus aux héros de guerre. Les visites d’installations militaires sont légions, tout comme les stages auprès des forces armées ou des usines d’armement, les interventions de généraux et d’amiraux pour participer à des ateliers de lutte contre les comportements déviants."
Les incursions des forces de l’ordre dans les enceintes scolaires deviennent d'ailleurs "monnaie courante", continue l'organisation syndicale qui évoque la multiplication des caméras de vidéo-surveillance et des dispositifs électroniques de vérification d’identité.
D'autres éléments caractéristiques d'une politique d'extrême droite sont évoqués dans la note, mais sont davantage de l'ordre du symptôme, comme l'initiative de cette sénatrice qui voudrait remettre "au goût du jour les crèches, les festivités de Noël et de Pâques dans les établissements scolaires publics", ou le projet de réforme de l’enseignement secondaire qui est en cours, mais dont l'organisation syndicale ne nous dit rien.
Elle signale en revanche que "le gouvernement Meloni s’en prend aux familles homoparentales (...) via des procès civils qui remettent en cause les actes de naissance d’enfants sur lesquels figurent deux mères ou deux pères". Elle note aussi que "les nervis d’extrême droite" ne se cachent plus pour "faire le coup de poing" et tabasser "des lycéen·nes mobilisé·es devant leurs lycées".
Le site de la FERC ici