Enseignement catholique : les relations "chef d'établissement - OGEC", un équilibre fragile
Paru dans Scolaire le jeudi 06 juin 2024.
Le "socle" sur lequel se fonde la légitimité de l'action du chef d'établissement de l'enseignement sous contrat "vacille", estime le SNCEEL dans une tribune du dernier numéro de sa revue interne. Ce socle repose sur trois pieds, explique "l'organisation professionnelle des chefs d’établissement d’enseignement libre" : le statut du chef d'établissement, l'autorité de tutelle (diocèse ou congrégation) et la charte du président d'OGEC, l'organisme qui a "la responsabilité de la gestion économique, financière et sociale de l'établissement". Cette charte prévoit notamment que "l’organisme de gestion collabore étroitement avec le chef d’établissement dans un climat de confiance réciproque". C'est cette confiance qui permet au chef d'établissement d'avancer "avec la certitude d'être le seul pilote dans sa boutique", estiment les chefs d'établissement pour qui ce triptyque assure "l'originalité et la force" de l'enseignement catholique.
Mais "des dysfonctionnements sont visibles". Ces phénomènes se situent "à la marge", mais certains OGEC "outrepassent leur autorité" au détriment des chefs d'établissement et ce numéro de leur revue "pointe du doigt ce qui pourrait devenir un risque" si ces dérives se multipliaient. Il appartiendrait donc au SNCEEL d'imaginer les moyens d'empêcher que "le socle" ne "vacille" et de "garantir que le seul dirigeant dans un établissement reste définitivement le chef d'établissement".