La députée Isabelle Santiago demande d' “agir vite“ face à la situation d'encadrement dégradée dans les pouponnières
Paru dans Petite enfance le lundi 03 juin 2024.
Après un reportage de nos confrères de la Montagne sur la situation d'une pouponnière dans le Puy-de-Dôme, la députée Isabelle Santiago (groupe socialistes et apparentés) a organisé la semaine dernière un déplacement dans le cadre de la commission d'enquête sur les manquements des politiques publiques en protection de l'enfance.
“Leur santé, leur bien-être et leur avenir se jouent dès maintenant“, précise son communiqué diffusé sur Linkedin. La députée décrit une “situation intenable“ dans l'établissement visité, avec 64 bébés accueillis pour 40 places, un “sureffectif chronique“ qui perdurerait depuis quatre ans.
Elle évoque un courrier adressé en conséquence à Sarah El Haïry pour dénoncer une “faillite morale collective“ quand la République “en est réduite, au lieu de protéger ces enfants, à les ‘gérer‘ sans égard pour leurs besoins fondamentaux.“ Car le résultat “est sans appel, poursuit-elle : retour du syndrome de l'hospitalisme en France (sorte d’état dépressif grave entraînant un repli sur soi voire une régression, ndlr) et détresse psychique des bébés et des jeunes enfants concernés.“
La députée du Val-de-Marne demande donc d' “agir vite“ via une révision du décret relatif à la réglementation des pouponnières publié par Simone Veil en 1974, avec l'instauration d'un taux d'encadrement d'un adulte pour trois enfants le jour et d'un pour cinq la nuit (contre une personne présente pour six enfants le jour et 30 enfants de nuit actuellement).
L'article de La Montagne ici, le site de la Commission d'enquête ici