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Formation des enseignants : refus massif des organisations syndicales, le décret possiblement soumis au Conseil constitutionnel

Paru dans Scolaire le jeudi 30 mai 2024.

Le projet de décret modifiant la place du concours (de recrutement des enseignants et CPE) et les deux années de formation initiale (M1 et M2) a été présenté hier 29 mai aux organisations syndicales. Si on en croit le compte-rendu qu'en propose le SNALC, il semble bien que "l’ensemble des organisations syndicales s’oppose à cette réforme".

Le Syndicat national des lycées et collèges apporte quelques précisions sur ce projet déjà bien connu (voir notamment ToutEduc ici). "Les lauréats du concours seront maintenus dans leur académie de concours pour les deux années de formation, dans la limite des places disponibles." En M1, la gratification de 900 € ouvrira "droit à cotisations notamment à l’assurance maladie" et elle "donnera lieu à un engagement à rester 4 ans dans l’Education nationale après le concours".

Le SNALC s'oppose à ce projet qui part pourtant "de constats globalement partagés", mais qui crée "des monstres" et qui déroge aux textes qui régissent la fonction publique. "La gratification de 900€ est ridicule et la lier à une période de service obligatoire va totalement à l’encontre de l’objectif annoncé qui était de redonner de l’attractivité". Il s'oppose à la dispense d'écrits au concours du CRPE pour les titulaires de la licence préparatoire à l’enseignement.

Pour sa part, le SE-UNSA, favorable au concours à bac+3, annonce que "si, à l'issue de la consultation des instances de dialogue social, le gouvernement refuse toujours de revoir sa copie, (il) attaquera le texte devant le Conseil d'État, voire devant le Conseil constitutionnel". Il considère en effet "comme une ligne rouge infranchissable que les lauréats ne soient pas recrutés comme fonctionnaires stagiaires dès la réussite du concours".

Pour sa part, la CGT Éduc’action a quitté le groupe de travail sur la réforme de la formation initiale des personnels enseignants et CPE et souligne que toutes les organisations syndicale "ont dénoncé l’infaisabilité d’un calendrier qui instaurerait cette réforme dès la rentrée prochaine, les incertitudes juridiques et l’attaque du statut de la Fonction publique que constitue le statut des élèves stagiaires en M1". Elle revendique pourtant "de longue date le recrutement au niveau Licence".

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