Les réactions du SNE, de SUD et du SE-UNSA au discours de G. Attal annonçant "un sursaut d'autorité"
Paru dans Scolaire, Périscolaire le vendredi 19 avril 2024.
Pour le SNE, les mesures annoncées hier 19 avril par le Premier ministre sur l'autorité (ici) sont "à la hauteur" et le syndicat (CSEN, très minoritaire) des écoles y adhère "sans faille" : "Notre organisation milite en effet depuis des années en faveur de mesures visant à restaurer l’autorité des enseignants (...). Responsabilisation, exigence et sanction, voilà des mots presque oubliés qui font plaisir à entendre."
La tonalité est très différente du côté de SUD-Education qui considère que "Gabriel Attal veut briser la jeunesse" : l’État s’emploie à "criminaliser" les jeunes "pour les rendre dociles". S'agissant du "retrait de points sur le brevet ou sur le bac avec une mention dans Parcoursup", l'organisation syndicale estime que "les élèves seront doublement sanctionnés : d’abord par la voie disciplinaire puis dans leur accès aux diplômes et à une orientation choisie. Cette sanction n’a aucune portée éducative et contrevient au rôle du service public d’éducation, qui doit aider les élèves à sortir de leurs difficultés, non les y enfoncer."
De même le SE dénonce un discours qui "renvoie une image insupportable de la jeunesse française (...) divisée entre les bons et les méchants" et "des recettes éculées ayant fait preuve de leur inefficacité". Le syndicat UNSA des enseignants estime que "lorsque nos jeunes s’expriment par la violence, nos premières questions doivent porter sur les causes. Exercice visiblement impossible pour une majorité présidentielle qui ne s’y est jamais intéressée depuis qu’elle nous gouverne."