Le nombre de naissances (toujours) en baisse en 2023 (INSEE)
Paru dans Petite enfance, Scolaire le mardi 16 janvier 2024.
678 000 enfants sont nés en en 2023, calcule l'INSEE dans son bilan annuel publié le 16 janvier 2024, soit une “baisse très marquée par rapport à 2022“ avec 48 000 naissances de moins (-6,6 %).
L’Institut national de la statistique et des études économiques indique qu'à l’exception de 2021, les naissances ont été chaque année moins nombreuses depuis 2011, et qu'au total “le nombre de naissances est, en 2023, inférieur d’environ 20 % à son niveau de 2010".
Si entre 2010 et 2016, l'effet est dû à une baisse de la population des femmes et de leur fécondité, de 2016 à 2023 “la population féminine âgée de 20 à 40 ans est globalement stable“, c'est pourquoi le recul du nombre de naissances s'explique “principalement par le recul de la fécondité“, lui aussi “en forte baisse“ de 1,79 enfant par femme en 2022 à 1,68 en 2023.
Lors de son dernier pic, en 2010, l’indicateur conjoncturel de fécondité (ICF) s’élevait à 2,03 et “il faut remonter à 1993-1994 pour retrouver un niveau aussi bas que celui observé en 2023“.
L'INSEE ajoute que “le taux de fécondité baisse en 2023 pour les femmes de toutes les classes d’âge“, y compris les 30 ans ou plus qui n’étaient pas ou peu concernées par ce recul dans les années précédant la crise sanitaire. Par exemple, le taux de fécondité des femmes de moins de 30 ans s’inscrit “dans une tendance à la baisse depuis les années 2000“, une diminution “qui s’est accentuée depuis 2015 et encore davantage en 2023“, où 100 femmes âgées de 25 à 29 ans donnent naissance à 9,2 enfants, contre 10 en 2022.
A noter enfin qu'en 2021, la France restait cependant le pays des 27 pays de l'Union Européenne “le plus fécond avec la Tchéquie (1,83)“, suivie par la Roumanie (1,81). Malte, l’Espagne et l’Italie ont des ICF inférieurs à 1,3 tandis que la moyenne est de 1,53 enfant par femme sur l'ensemble des pays de la zone. En 2022 a d'ailleurs été constatée “une forte diminution“ de la fécondité dans plusieurs pays européens : en Tchéquie (à 1,62), en Roumanie (à 1,71) mais aussi en Allemagne (à 1,46) ainsi qu’en Suède (de 1,67 en 2021 à 1,52 en 2022).
Le bilan de l'INSEE ici