Fermetures de CPGE : les décisions toujours en suspens à Paris, grève et manifestation maintenues le 15 janvier (Intersyndicale)
Paru dans Scolaire, Orientation le vendredi 12 janvier 2024.
“Rien n’est joué“ estime jeudi 11 janvier une intersydicale CPGE (SNES-FSU, SNFOLC, SNALC et CGT Educ’action 75) composée pour lutter contre cinq projets de fermeture de classes préparatoires aux grandes écoles à Paris et Rennes pour la rentrée prochaine.
Après un rendez-vous avec Anne-Sophie Barthez, directrice générale de l’enseignement supérieur et de l’insertion professionnelle (DGESIP), les organisations syndicales -soutenues par les associations de la Conférence des Classes Préparatoires- indiquent avoir reçu certains éclaircissements, mais maintiennent la grève et la manifestation prévues lundi 15 janvier.
Elles font notamment savoir que le projet de fermeture de la classe BCPST du lycée Chateaubriand de Rennes a “été rejeté“, que “la MP2I annoncée n’ouvre pas (statut quo)“, tandis qu'à Paris (où quatre CPGE pourraient être fermées, Lamartine, Chaptal, Decour et Pierre-Gilles-de-Gennes, ndlr) “la décision n’a, à l’heure actuelle, pas été prise.“ Il a d'ailleurs été précisé par la DGESIP que “les CPGE obéissent à un cadrage national très strict, et que les décisions se prennent au niveau des cabinets ministériels, et non des rectorats“, avec un choix en l'espèce “bien différent des calculs faits par le recteur de Paris pour justifier son projet, et confirme que les fermetures que ce dernier prévoit ne sont pas justifiées“, expliquent les organisations syndicales.
Lisibilité du process
Le SNALC ajoute dans un communiqué que la DGESIP a confirmé un “manque de lisibilité du process“ qui doit dès lors fonctionner selon un pilotage et un cadrage national cohérents. Il précise que “les critères de décision“ sont multiples concernant l'élaboration de la campagne annuelle pour la carte nationale des CPGE, avec parfois “des petits retards dans les remontées faites par les recteurs“. Si le nombre maximum d'élèves est de 48, une proposition de fermeture “est étudiée lorsque l’effectif d’une classe de 1re année de CPGE est tombé à moins de 15 élèves“ et la décision “prend en compte l’évolution des effectifs sur plusieurs années (pas de fermeture brutale par rapport à une anomalie sur une année).“
Est enfin évoqué le cas “spécifique“ de l'adaptation technicien supérieur (ATS) bio, s'agissant d'une “suppression pour transformation en prépa intégrées“ pour les 10 ATS du ministère de l’agriculture. Mais pour les deux autres qui relèvent des ministères de l'Education naitonale et de l'Enseignement supérieur, “la question de leur devenir se pose“. Celle de Versailles sera encore maintenue un an, néanmoins à Paris “le rectorat a fait une proposition de fermeture dès la rentrée 2024“ (au lycée Pierre-Gilles-de-Gennes, ndlr), cependant “la DGESIP n’a pas eu de retour de la part des cabinets“.