Nomination d'Oudéa-Castéra : des syndicats entre amertume et grandes attentes
Paru dans Scolaire le vendredi 12 janvier 2024.
“Colère“ et “mépris“ sont les premiers mots utilisés par le SNES-FSU pour qualifier la nomination d'Amélie Oudéa-Castéra en remplacement de Gabriel Attal jeudi 11 janvier, qui sera “une ministre à mi-temps“.
Le syndicat FSU des enseignants du second degré estime que “le centre de gravité“ de l'EN ne se situe pas rue de Grenelle, que celle-ci reste propriété du nouveau Premier ministre en “gardant le cap d’un projet conservateur et passéiste qui contribue à affaiblir toujours plus l’ambition d’une Ecole émancipatrice avec des personnels d’un haut niveau de qualification“.
Même ton du côté de Guislaine David, co-secrétaire générale du SNUIPP-FSU (enseignants du 1er degré), qui affiche également son “inquiétude“ car “il ne suffit pas d'être convaincue (pour être ministre de l'éducation nationale) , il faut être présente... La ministre va être très occupée...“
La secrétaire générale du SE-UNSA (enseignants des 1er et 2nd degrés) Elisabeth Allain-Moreno estime de son côté sur X que les enjeux et urgences de l’Ecole (attractivité, école inclusive, climat scolaire) “ne pourront passer derrière les JOP (jeux olympiques et paralympiques), même pour quelques mois“.
Le SNPDEN (syndicat UNSA des personnels de direction) demande “temps et moyens“ pour que soient mises en oeuvre les annonces ministérielles des derniers mois. Le message qu'il fait passer : des attentes très fortes, et le souhait que “les enjeux de l’Éducation profitent de l’investissement engagé pour les JO“.