RAR et collèges difficiles: sur quoi s'appuient les équipes (OZP)
Paru dans Scolaire le lundi 05 juillet 2010.
Le principal d’un collège "RAR" (réseau ambition réussite) estime qu'il pourrait "travailler sérieusement" s'il pouvait "obtenir la stabilité des responsables et la cohérence des actions locales". Le lien entre ce qui se passe dans l'établissement et dans la ville ou le quartier est un thème récurrent du compte-rendu que donne l'OZP d'une table ronde organisée le 29 mai sur "ce qui marche", alors que la population accueillie peut être défavorisée à 80%. Premier constat: "beaucoup de personnes et d’institutions travaillent à la réussite des enfants et des jeunes mais sans coordination entre elles". Les services du logement, ceux qui suivent le traitement du handicap, la santé mentale..., sont "peu habitués à travailler avec l’Education nationale". Or réfléchir en termes de "parcours éducatif" permet d'aborder tous les aspects de la vie des enfants et des jeunes. …
Deuxième constat: il faut "obtenir la paix scolaire". Un principal explique quelles techniques ont été mises au point, avec des "mots magiques" tels que "Bonjour", "Pardon"… La pression a baissé, mais l'objectif n'a pas été totalement atteint. Troisième constat, il faut que des dispositifs d'aide et des parcours permettent aux élèves de constater "qu’ils peuvent changer", que "chacun peut progresser".
Autres nécessités: renforcer la liaison CM2-6ème, avoir des enseignants "qui prennent au sérieux leur travail et partagent les mêmes valeurs", créer des relations de confiance réciproque avec les familles.
La table ronde a aussi été l'occasion de revenir sur l'accueil qui avait été réservé aux professeurs référents: "Finalement, les choses se sont apaisées (...) La pédagogie évolue doucement" et les échanges entre primaire et collège "posent des questions utiles à tous". Et les résultats sont encourageants. Dans tel collège, "en 10 ans, le taux de réussite au brevet des collèges est passé de 40 % à 79 %, avec une progression continue, année après année". Sans triomphalisme: "le taux d’élèves qui redoublent à la fin de la seconde générale reste stable et trop important."