Maths et tronc commun : “Les mesures annoncées sont marginales“ pour le collectif des associations de mathématiques et de sciences
Paru dans Scolaire le mercredi 23 mars 2022.
“Les mesures annoncées sont marginales et ne permettront pas, dans l’hypothèse où elles seraient mises en œuvre à la rentrée 2022, de résoudre les problèmes sévères engendrés par la structure actuelle du cycle terminal du lycée général“ répondait hier mardi 22 mars le collectif des associations et sociétés savantes de mathématiques et de sciences aux propositions du comité de consultation dans son rapport sur "la place des mathématiques au lycée" (voir ToutEduc ici).
Le collectif évoque des “auditions menées à la hâte“ et des réponses insuffisantes, avec par exemple les 3h30 à 4h d'enseignement de sciences proposées, tandis que le tronc commun, qui cumule 17h30 à 18h de cours, serait “déséquilibré au détriment des disciplines scientifiques“. Il s'inquiète également de l’offre de formation mathématique, “insuffisamment diversifiée pour répondre aux besoins des élèves s’orientant vers les sciences économiques et sociales et les sciences humaines“.
Par ailleurs, le collectif des associations et sociétés savantes de mathématiques et de sciences critique le choix de ne pas retenir la “demande forte “de pouvoir conserver en terminale les trois spécialités choisies en première, et craint que le rééquilibrage proposé n'entraîne une diminution des élèves en spécialité maths en première, avec l’idée que le cours d'enseignement scientifique “pourra être suffisant pour suivre l’option maths complémentaires“.
Il considère en outre que “l’objectif affiché d’augmenter le nombre de filles seulement dans l’option mathématiques expertes n’est suivi d’aucune piste sérieuse pour des mesures effectives permettant de lutter contre les inégalités entre filles et garçons, les inégalités territoriales et socio-économiques".
Le communiqué ici