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Un autre syndicalisme est possible (discours d'ouverture, congrès de la FSU)

Paru dans Petite enfance, Scolaire, Périscolaire, Culture, Justice, Orientation le vendredi 04 février 2022.

"Seule une FSU forte (...) sera en capacité d’entraîner ses partenaires dans la nécessaire refondation du syndicalisme tout entier", s'exclame Benoît Teste. Le secrétaire général de la Fédération syndicale unitaire, candidat à un second mandat, ouvrait lundi à Metz le congrès de l'organisation syndicale avec cet appel à la création de "cadres pérennes" après "plusieurs initiatives avec la CGT et Solidaires", organisations avec lesquelles les liens et les analyses partagées "se renforcent". Il n'oublie pas le contexte électoral (les élections professionnelles dans la fonction publique sont prévues le 8 décembre, ndlr), mais l'ambition d'être la 1ère fédération dans la fonction publique d'Etat et de devenir représentative pour la fonction publique territoriale "n’est pas incompatible avec les perspectives d’unification". Il note d'ailleurs qu'en ce qui concerne l'action revendicative, "il y a une possibilité d’élargissement au-delà du cadre qui constitue actuellement l’Intersyndicale (CGT – FO – FSU – Solidaires – les organisations de jeunesse) à l’UNSA et la CGC qui ont dit leur possible disponibilité".

Benoît Teste constate que "la FSU est très bien implantée dans l’éducation au sens large", y compris "dans le sport, dans l’éducation populaire, dans l’enseignement agricole, dans l’enseignement supérieur et la recherche, avec les éducateur-trices de la PJJ, avec les personnels territoriaux des écoles et établissements scolaires, etc.", mais il s'interroge : "Comment faire pour que la FSU soit identifiée comme une fédération de l’ensemble des agent-es public-ques ? Comment faire pour que le fait d’être dans une fédération de l’éducation soit un plus pour un-e agent-e de pôle emploi, un-e agent-e du ministère de l’environnement, une assistante maternelle (...) ?"

Ces interrogations l'amènent à poser la question de la structure même de la FSU qui a su éviter de "génér(er) une bureaucratie fédérale qui serait déconnectée des réalités (des) métiers" et des divers syndicats qui la composent, mais "ce modèle (lui) permet-il toujours d’intervenir efficacement sur toutes les questions syndicales", notamment la défense de la protection sociale ? Il faut "reconquérir une sécu de haut niveau".

Ce discours d'ouverture est aussi l'occasion pour le secrétaire général, de répondre à ceux qui dépeignent les militants de la FSU "comme les naïf-ves de service", et d'affirmer : "Nous continuerons à porter les combats antiracistes, féministes, LGBT (...). Nous croyons que tous les enfants sont éducables (...), nous croyons que les mineur-es délinquant-es sont des mineur-es en danger (...). Nous rappelons que la persécution des exilé-es, à Calais et ailleurs, est inadmissible, la régularisation des sans-papiers ne devrait pas faire débat. Et la question de la place des immigré-es n’est pas pour nous annexe. Notre société se fait avec tou-tes ses citoyen-nes." Il considère d'ailleurs que "les revendications féministes (...) visent une transformation radicale de la société au bénéfice de toutes et tous".

Autre sujet majeur pour la FSU, la fonction publique, avec "une grande journée de grève à la mi-mars" pour "monter d'un cran" sur la question des salaires et des pensions, alors que le sondage auprès des fonctionnaires publié à l'occasion du congrès (voir ToutEduc ici) "dit à la fois la profondeur du mécontentement, du malaise, voire ce qu’on peut qualifier du ras-le-bol des personnels", mais aussi "l’existence, la persistance presque envers et contre tout, d’une culture de service public", d' "une certaine fierté de faire des métiers utiles".

Benoît Teste n'oublie pas "le probable candidat Emmanuel Macron" dont les propos laissent "entrevoir une transformation radicale des services publics", la revalorisation des enseignant-es étant conditionnée "à une refonte du statut", à "l’annualisation du temps de service". "Et après les évaluations standardisées et le recentrage sur les fondamentaux à l’école primaire (...), après la réforme du lycée, du bac et Parcoursup (...), après une réforme de la voie professionnelle (...), le collège est annoncé comme une 'cible prioritaire' par ses soutiens." Et il s'inquiète : "Comment se fait-il que ne soit pas au cœur du débat la question de la mixité sociale, comment se fait-il qu’on ne semble pas plus inquiet que cela que les enfants aillent de moins en moins à la même école ?". Il dénonce "une compétition généralisée où en plus tout est opaque et où donc même la bonne information se paie ou s’obtient grâce à ses réseaux, un monde stressant au possible".

Le site de la FSU ici

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