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A Paris, SGEN-CFDT, FEP-CFDT et Interco-CFDT se mobilisent pour un “droit de suite“ après les annonces du 13 janvier

Paru dans Scolaire, Périscolaire le jeudi 03 février 2022.

Une cinquantaine de personnels de l'Education nationale des syndicats Interco-CFDT, FEP-CFDT et SGEN-CFDT se sont réunis pour un “rassemblement symbolique“ hier mercredi 2 février à Paris.

Micro à la main, ils ont fait part tout à tour de leur détermination, suite aux mouvements de grève et de manifestation du 13 janvier, à continuer de demander de la reconnaissance envers leurs métiers. “Il y a une enjeu de rémunération, de conditions de travail et de sens du travail“, explique à ToutEduc Catherine Nave-Bekhti, alors que s'égrenent les témoignages de personnels de différentes académies portant sur les conditions de travail, le bâti scolaire, les remplacements, le pouvoir d'achat ou encore les capteurs de CO2.

Les syndicats signataires ont remis au président de la République et au Premier ministre (Jean-Michel Blanquer n'est pas mentionné, ndlr) un courrier dans lequel ils font état de la multiplication de tâches non reconnues, du respect de la vie privée “bafoué“ et du droit à la deconnexion “battu en brèche“, en raison de l'épidémie de Covid-19 dont l'impact sur les agents “est considérable et s'inscrit dans la durée“.

Ils dénoncent la difficulté à obtenir des réponses aux attentes des personnels qui, bien qu'allant dans le bon sens depuis la prise de mesures récentes par le ministère de l'Education nationale, “ne se traduisent pas partout dans les faits“ et restent limitées. “Considérer qu'on pourrait en rester là et que tout retournerait à la normale serait une grave erreur“, estiment les syndicats signataires qui considèrent le système éducatif “au bord de l'effondrement“.

Laurent Berger note les quelques évolutions positives (masques, matériel, etc..) mais indique que cela reste très compliqué sur deux éléments : la question de la reconnaissance des professionnels d'une part, qui passe par le salaire alors qu' “avec les politiques salariales dans l'éducation, nous sommes très en retard“, par de bonnes conditions de travail, par des moyens, par des remplacements mais également “par un discours public qui ne soit pas infantilisant“ avec des discussions qui soient concertées, expliquées et délibérées, et d'autre part, le sous-investissement dans le système éducatif.

Selon le Secrétaire général de la CFDT, “il y a eu un gros mouvement d'alerte, de colère, le 13 (janvier) qui était absolument nécessaire. (..) On veut montrer au gouvernement qu'on va continuer d'être là sur la question éducative et au-delà de la présidentielle. (..) J'ai été frappé du ras-le-bol des enseignants, des personnels de l'éducation mais aussi des Atsem qui n'était pas préparées à gérer une telle situation, mais surtout pas accompagné.e.s.“

“Il y a des difficultés majeures de remplacement, quand le ministre dit qu'on arrive à assurer les remplacements ça n'est pas vrai, ça n'est pas ce qu'on constate sur le terrain“ ajoute Catherine Nave-Bekhti qui se dit par ailleurs “frappée depuis plusieurs années du nombre de militants qui sont appelés par des collègues qui demandent comment quitter l'Education nationale, et ça c'est un phénomène qui monte progressivement et qui devrait inquiéter tout autant que le fait qu'il y ait de temps en temps des grèves massives. Ce n'est pas normal que les métiers de l'Education n'attirent plus.“

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